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Les malheurs de la Comanav : La directrice générale à la base d’une vraie mafia

En plus de la gestion chaotique dont fait l’objet cette entreprise étatique, la directrice et son clan piétinent les partenaires dans le but de mettre un terme à leurs contrats aux profits de leurs proches, comme si la boite était leurs héritages.

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Dans un précédent article «la COMANAV coule», nous avions alerté l’opinion sur la gestion de la compagnie malienne de navigation(COMANAV). Après la publication, votre hebdomadaire d’investigation préféré, L’Express de Bamako, a reçu un nombre important d’appel signifiant la véracité des dits, et très souvent, les anonymes qui nous ont appelés, nous ont envoyés  sur d’autres pistes avec des documents à l’appui pour décrier ce que l’on peut qualifier aujourd’hui de «silence coupable des autorités et de la complicité de l’Etat».

 

Ainsi, en plus du personnel de la boite, la directrice de la COMANAV, Mme Dembélé Goundo Diallo, ambitionne d’élargir son champ d’action au-delà de ses limites. Elle veut tout contrôler : des chauffeurs, en passant par d’autres partenaires de la structure. C’est le cas d’un ancien cuisinier dont l’histoire nous a été rencontrée par une source proche de la boite. Nous avons voulu avoir un entretien avec l’intéressé lui-même, mais il a préféré se taire pour le moment, car son affaire se trouverait devant la justice. Qu’a cela ne tienne, nous avons décidé d’informer l’opinion nationale et internationale sur ce que fait Mme Dembélé au bord du Niger à Koulikoro, loin des yeux des autorités du pays, installées à Bamako, à seulement 60 km de là.

 

Le piège machiavélique de la retraite anticipée

Un chef cuisinier de formation avec les diplômes y afférents était à la tête de la restauration  de la compagnie depuis des années. Un beau matin, il reçoit un document de la part de la directrice lui encourageant  à  aller à la retraite anticipée si cela lui enchante, mais qu’il ne va pas perdre l’avantage qu’il est en train de gagner dans l’entreprise. Qu’au contraire, il aura à exercer comme privé et partenaire de la structure. Ces propos on été accompagnés par un document signé des mains de la directrice signifiant que les anciens partants à la retraite seront priorisés dans les appels d’offres de l’entreprise.

 

Puisque la restructuration de la structure était une décision d’en haut donc des hautes autorités, monsieur le chef cuisinier a alors accepté d’aller à la retraite anticipée faisant confiance à la parole donnée de Dembélé Goundo Diallo. Au début, elle a tenu promesse, mais un beau matin à la grande surprise du monsieur, il apprend que les conditions d’attributions du contrat ont changé, au lieu de prendre la location du restaurant du bateau à 2.308.080 Fcfa, la nouvelle condition demande au Chef cuisinier de le prendre 4.680.194 Fcfa soit 38% des bons de chaque voyage. Les bons sont émis par l’Etat.

A ces conditions, le chef cuisinier en tant que professionnel ne pouvait pas accepter, et ça Mme Dembélé le savait, mais c’était une manière de mettre fin au contrat purement et simplement. Elle a gagné, car le chef cuisinier  a été obligé de céder sans demander son reste.

 

Le plan bien exécuté

L’opération étant bien huilée, Mme Dembélé n’a pas perdu de temps pour mettre son plan en exécution. Elle a jeté alors son dévolu sur un de ces parents proches du nom d’Ely Diarra (un cousin) qui ne connait rien dans la restauration. Comme pour dire que les contrats, c’est d’abord une histoire de famille, la compétence viendra après.

 

Le cas INACOM est révélateur

Cette structure de construction navale est l’une des partenaires privilégiées de la COMANAV depuis des années, mais par la boulimie du gain facile, Mme Diallo a tout fait pour vendre l’INACOM, ou du moins le bazardé. Car, cette structure a été vendue à un prix qui n’atteint même pas le prix de certaines machines qui sont opérationnelles jusqu’ici. Après la vente de la structure, elle projette maintenant de l’enterrer pour de bon.

 

Ainsi en 2010, suite à un appel d’offre du ministère de l’Equipement et des Transports pour l’acquisition de 3 bateaux à faible tirant d’eau au compte de la COMANAV, elle s’est débrouillée à empêcher l’INACOM d’avoir ce marché qui est pourtant une société spécialisée dans la construction de bateaux, avec la complicité de certains cadres du département. Elle est allée jusqu’à faire recours à l’Autorité de Régulation des Marchés Publics contre son département de tutelle qui, selon elle, aurait  falsifié les dossiers d’appels d’offres. A l’époque, elle avait été suspendue par le ministre Semaga, mais ayant plusieurs tours dans son sac, elle est parvenue encore à se hisser à la tête de la structure.  Il faut rappeler qu’elle est à la tête de la même structure depuis une (20) vingtaine d’année, et on peut le dire depuis vingt ans elle fait régner la terreur à Koulikoro. Selon une source de l’INACOM, Mme Dembélé est l’obstacle principal qui empêche et la COMANAV et l’INACOM de s’épanouir.

 

«Ma famille d’abord» a de beau jour au Mali

Au-delà de cousin Ely Diarra qui est à la restauration sans qualification, c’est le jeune frère de Mme Dembélé Goundo Diallo qui est chef approvisionnement de la COMANAV. Ce dernier se nomme Djibril Diallo et passe plus de temps à Bamako qu’a Koulikoro.

Dans nos prochaines éditions, nous reviendrons sur ce dossier avec notamment une histoire de fesse qui a fait grand bruit au bord du fleuve Niger à Koulikoro.

A suivre donc.

Issa KABA

SOURCE: L’Express de Bamako
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