Hier mardi 16 septembre 2014, fut une journée d’épreuve pour les revendeurs et autres petits commerçants qui occupent anarchiquement la voie d’accès du grand marché de la capitale, communément appelé place Dabanani. Là, le drame a de justesse été évité après l’intervention des forces de l’ordre venues pour dégager les occupants. Cette intervention inattendue a provoqué, comme on pouvait s’y attendre, un tolet des petits commerçants soutenus par des jeunes des quartiers environnant.
On sait que depuis longtemps, les autorités cherchent à désengorger ce marché en orientant les commerçants vers les infrastructures des Halles Houphouët Boigny de Bamako sis à Sogoniko. C’était peut-être sans compter sur la réticence des commerçants qui se disent favorisés par la facilité de l’accès contrairement aux halles de Bamako. C’est pourquoi certains commerçants ont refusé de céder malgré les injonctions fermes du ministère. C’est ainsi qu’on a assisté à des actions de provocation d’incendie par endroit du fait des récalcitrants appuyés par des groupuscules de jeunes des quartiers qui entourent le marché. Ceci est vraisemblable d’autant que plusieurs d’entre eux trouvent leur compte dans l’activité commerciale qui est pratiquée dans les lieux.
Le marché Dabanani, en dehors du marché de Médine, est le grand centre commercial du district. Mais à cause du manque de place pour tous les demandeurs, certains se contentent de la vente sur pied sur la voie principale. Ici tous les jours, les vendeurs à la sauvette faufilent entre les voitures et autres engins à la recherche de leur pitance.
Malgré les efforts du gouvernement à diriger les commençants vers les infrastructures des halles réalisées à plusieurs milliards de Fcfa, les commerçants campent sur leur position. C’est pourquoi en cette période des préparatifs de la fête de Tabaski où la fête des Moutons, on assiste à un retour massif des commerçants qui avaient été déguerpis. D’où le grave incident qui a été provoqué hier à cause d’un affrontement entre les agents de sécurité dépêchés sur les lieux et les commerçants.
Le pire a de justesse été évité après l’intervention énergique des policiers qui sont défiés par les commerçants et leurs soutiens. Le Ministère du Commerce, la Chambre du Commerce et d’Industrie du Mali (Ccim) et toutes les associations faitières sont interpellées pour une issue heureuse à cette situation qui peut déboucher sur quelque chose que personne ne souhaite pour notre pays.
Laya DIARRA