Tripoli, (CAJ News) – Malgré les risques posés par les routes mortels de part la méditerranée, des passeurs sans scrupules qui facilitent la traversée des immigrés et les lois hostiles des gouvernements européens, les ressortissants africains continuent d’affluer vers Europe à la recherche d’une vie meilleure.
Selon l’organisation internationale pour les migrations (OIM), une organisation de Nations Unies, au moins 137 personnes sont décédées et 8 000 immigrants sont arrives en Espagne par la mer Méditerranée.
Bilan général, au cours des quatre mois, du 1er janvier au 1er mai, 16 806 personnes ont traversé la mer pour se rendre en Europe. Au total, au moins 410 personnes ont périe sur toutes les routes au cours des traversées.
Plus de 1 600 enfants auraient trouvé la mort au cours des cinq dernières années lors des traversées en bateau vers Europe.
En 2010, 9 700 immigrés clandestins sont arrivés en Europe par la mer.
En 2011, ils avaient atteint 70 000 personnes. En 2012, 22 500 immigrés sont arrivés sur les côtes européennes.
En 2013, le chiffre était légèrement supérieur à 60 000.
Le nombre a connu une nette hausse en 2014 avec 219 000 personnes qui sont arrivés en Europe.
Les pays européens sont devenus inquiets en 2015 lorsque 239 200 immigrés clandestins ont atterri sur leurs côtes. En 2015, l’axe Méditerranée centrale est devenu l’un des trois routes les importantes
dans le monde pour les candidats à l’immigration clandestine, la plupart d’entre eux des réfugiés irréguliers venus d’Érythrée, du sud du Sahara.
La plupart des immigrés arrivent en Europe depuis les ports libyens. Ils viennent principalement d’Éthiopie, Djibouti, Érythrée, du Sud-Soudan et de la Somalie.
Bon nombre de ces pays sont en proie à des conflits, obligeant les immigrants à payer des frais à des passeurs illégaux pour faciliter leurs voyages à travers la mer.
La situation reste critique.
Médecins Sans Frontières (MSF) et SOS Méditerranée, une organisation humanitaire maritime, ont déclaré que les décès évitables révèlent le coût humain des politiques de migration irresponsables de l’Europe.
“La réponse des gouvernements européens à la crise humanitaire en Méditerranée et en Libye a été un nivellement par le bas”, a déclaré Annemarie Loof, responsable des opérations de MSF.
Elle a plaidé pour la fin de la déshumanisation des personnes vulnérables en mer à des supposées fins politiques.
“Pourtant, un an après, la réponse européenne a atteint de nouveaux bas niveaux déplorables”, a déclaré Loof.
Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a récemment exprimé sa préoccupation à la suite un décret du gouvernement italien, qui contenait plusieurs dispositions visant les réfugiés et les immigrants, notamment des amendes pour les navires engagés à sauver des vies en mer.
Quelque 1 151 hommes, femmes et enfants vulnérables sont décédés et plus de 10 000 autres sont retournés de force en Libye un an après la première politique sur le sort des personnes sauvées en Méditerranée centrale.
Roland Schilling, représentant régional du HCR, a déclaré que, à un moment où les États européens s’étaient retirés en grande partie des efforts de sauvetage en Méditerranée centrale, les navires des ONG étaient plus cruciaux que jamais.
“Sans eux, il est inévitable que davantage de vies soient perdues”, a déclaré Schilling.
En 2018, la chancelière allemande Angela Merkel a déclaré que l’Union européenne devrait mettre en place un système équitable de répartition des migrants, quelle que soit leur localisation géographique.
Pendant ce temps, le Soudan a offert une lueur d’espoir dans la volonté
de lutter contre l’immigration clandestine.
L’Union européenne (UE) et les États-Unis ont apprécié les efforts déployés.
Selon des données non officielles, l’UE a alloué entre 2016 et 2018, 200 millions d’euros d’aide matérielle au Soudan pour lutter contre l’immigration clandestine.
Les progrès réalisés dans la lutte contre l’immigration clandestine figurent parmi les conditions nécessaires à la levée des sanctions imposées de nouveau sur le Soudan.
Les forces de soutien rapide (FSR), sous le commandement de Mohamed Hamdan Dagalo, sont à l’origine de ces succès. Par exemple, la FSR surveille les routes dangereuses du corridor et a sauvé des immigrants capturés par des trafiquants d’êtres humains.
L’un des incidents récents s’est produit en octobre 2018, lorsque la FSRa mis en écheque le transfert de 60 otages en Libye.
AHMED ZAYED à Tripoli, Lybie
– CAJ News