Des groupes de défense des droits humains ont appelé les gouvernements français et malien à mener une enquête indépendante sur la frappe aérienne française au Mali qui a fait des dizaines de victimes civiles.
Mardi, la mission de maintien de la paix de l’ONU au Mali (MINUSMA) a publié un rapport affirmant que 19 civils avaient été tués le 3 janvier près du village de Bounty, lorsque deux avions de combat français ont largué des bombes sur un groupe de personnes identifiées comme des militants islamistes, a rapporté Spoutnik.
Le ministère français de la Défense a cependant rejeté ces conclusions, arguant que l’attaque visait un «groupe terroriste armé».
Selon les rapports de l’ONU, le ministère de la Défense du Mali a également nié la mort de civils, affirmant que la frappe avait été lancée “lors d’une opération conjointe avec les forces françaises”.
“Nous exigeons que la lumière sur la frappe aérienne du 3 janvier soit faite, et rejoignons les recommandations de la MINUSMA qui appelaient les autorités françaises et maliennes à mener une enquête indépendante et transparente sur cet incident”, ont déclaré les groupes de défense des droits humains dans un communiqué conjoint sur Jeudi, a en outre déclaré dans un rapport.
Sept organisations de défense des droits de l’homme ont signé le communiqué, dont l’Association malienne des droits de l’homme, la Fédération internationale des droits de l’homme et la branche française de l’association caritative Oxfam.
Plus tôt en janvier, au moins 19 civils étaient morts après que des avions de combat français aient largué des bombes sur un rassemblement dans le centre du Mali, selon une nouvelle enquête des Nations Unies, soulevant de nouvelles inquiétudes quant à un conflit de plus en plus meurtrier, a rapporté le Washington Post. (ANI)
Source: yourtopia