La synergie des syndicats signataires du 15 octobre 2016 ont animé une conférence de presse à la Maison de l’Enseignant, lundi dernier. Les raisons principales sont : donner leur position par rapport à la grève de l’UNTM, le recrutement des enseignants communautaires et l’organisation un meeting national.
Après la réponse des magistrats aux attaques de l’UNTM (l’Union Nationale des Travailleurs du Mali ), c’est le tour des enseignants de tenir tête à la centrale syndicale. Selon les enseignants, les attaques et la grève de l’UNTM visent à supprimer l’article 39. Pour le corps professoral la grève déclenchée par Yacouba Katilé et ses hommes n’engage pas les enseignants.
Tous les syndicats des enseignants indiquent à l’unanimité que cette grève est contre les hommes de la craie. « L’harmonisation des grilles telle qu’elle est dictée par l’UNTM ne répond pas à l’aspiration des enseignants du Mali et remet en cause les acquis sur lesquels les enseignants se sont battus pendant plus de 3 ans » précise le porte-parole de la Synergie des syndicats signataires du 15 octobre 2016, Almoudou Touré. Il ajoute « ce qui est demandé par l’UNTM, c’est de relever les grilles qui sont inférieures à 1382 et maintenir les enseignants à la grille de 1382 ». Il faut rappeler que le plafond de la grille des enseignants est 1382. La synergie des syndicats signataires du 15 octobre 2016 affirme que cette méthode que veut l’UNTM, revient à l’annulation de l’article 39.
Le deuxième combat de la synergie des enseignants s’inscrit dans la lutter contre le recrutement des enseignants communautaires entamé par l’UNTM. « Nos amis et camarades de l’UNTM disent qu’il sont en train de se battre pour intégrer 16 000 enseignants dans l’école communautaire. Ils oublient que ce système d’intégration est un système mafieux » qualifie le porte-parole de la synergie des enseignants, Almoudou Touré. Avant de renchérir « nous connaissons la précarité dans laquelle vivent les enseignants communautaires ».
La troisième raison de cette conférence de presse est la préparation du meeting national qui sera organisé sur l’ensemble du territoire du Mali, pour informer les militants sur une éventuelle grève. Les enseignants menacent d’aller en grève lorsqu’ils auront des majorations sur le statut général et sans faire des majorations au statut des enseignants. Des actions seront engagées dans les jours à venir pour soutenir leurs collègues enseignants dans les régions du nord et du centre.
Falaye Sissoko
Source: Canarddechaine