La vie et/ou la mort d’Amadou Koufa a presque occulté un des sujets non moins importants par lui évoqué dans la fameuse vidéo : la question relative aux espions maliens !
Dans la très controversée vidéo, le chef jihadiste Amadou Koufa informe de l’arrestation de celui qu’il appelle l’espion qui avait guidé le raid français qui l’avait visé. Malheur donc à cet espion ! C’est hélas ce que nous craignions !
Dans notre livraison Sentinelle N° 450, nous écrivions en effet ceci : «Pour montrer aux yeux du monde que l’armée malienne a participé au même titre que Barkhane à l’opération qui a conduit à l’élimination de plusieurs parrains de la violence dans le centre, des officiers FAMAs ont osé dire publiquement que l’opération a été une réussite grâce aux éléments FAMAs infiltrées dans la Katiba. A cause de cette révélation, des dizaines de personnes, soupçonnées d’espionnage ont été prises pour cible par les hommes de la Katiba. Une véritable chasse aux prétendus espions sévit aujourd’hui dans toutes les localités du centre» («La Sentinelle» N° 450 – «GOUVERNANCE EN PÉRIODE DE CRISE – Quand la stupidité d’une prétendue élite politique et militaire expose nos soldats».
L’on connait le sort réservé aux espions même en temps de paix. Pour tout dire, cette catégorie d’agents et de soldats n’est pas concernée par un éventuel échange de prisonniers même après le conflit. Par mesure de précaution, l’autre camp, les élimine tout simplement. En clair, la probabilité de les revoir vivants après être découverts et faits prisonniers est très aléatoire.
Par vanité ! Rien que par pure vanité, on les livre à l’ennemi ! Et bonjours les dégâts ! Ce n’est pas un hasard si ce défaut (la vanité ou l’orgueil) figure en bonne place parmi les 7 péchés capitaux de l’humanité ! Au Mali, c’est la vanité doublée de bêtise qui cause notre perte. Chacun étant plus soucieux d’étaler son petit grain de pouvoir et minuscule pan réussite.
B.S. Diarra
La Sentinelle