Les Etats-Unis sont “vivement préoccupés” par les rapports de violations du cessez-le-feu signé en janvier, à la fois par les forces du gouvernement sud-soudanais et par les forces rebelles, a annoncé samedi le Département d’Etat.

“Nous exhortons le redéploiement ou le retrait progressif des forces étrangères invitées par l’une ou l’autre des parties, et avertissons contre les graves conséquences qui pourraient résulter de toute régionalisation du conflit,” a déclaré dans un communiqué la porte-parole du Département d’Etat, Jennifer Psaki.

Les Etats-Unis ont également appelé le gouvernement sud-soudanais à faciliter le travail de l’équipe arrivée à Juba, la capitale du Soudan du Sud, qui est chargée de contrôler et de vérifier la mise en oeuvre de l’accord de cessez-le-feu, a ajouté Mme Psaki.

L’accord de cessez-le-feu, qui a été signé le 23 janvier, vise à apaiser le conflit politique dans la nation la plus jeune du monde entre le président Salva Kiir et l’ancien vice-président Riek Machar, qui avait été limogé en juillet 2013 après avoir été accusé de tentative de coup d’Etat.

Selon les estimations, des milliers de personnes auraient été tuées et plus de 870.000 personnes ont été déplacées depuis le 15 décembre 2013, date du début du conflit entre les deux parties, .

Les Etats-Unis ont également demandé au gouvernement sud-soudanais de libérer les quatre prisonniers politiques restants, emprisonnés pour implication présumée dans la tentative de coup d’Etat, a déclaré Mme Psaki, ajoutant que ce geste “réduirait les tensions et renforcerait la confiance dans le processus de réconciliation inclusif”.

Il est impératif que le gouvernement sud-soudanais mette immédiatement un terme aux attaques contre les locaux et personnels de la mission de l’ONU au Soudan du Sud, a estimé Mme Psaki.

“La capacité de la mission à s’acquitter de son mandat est nécessaire pour établir la paix et répondre aux besoins humanitaires urgents du peuple sud-soudanais”, a précisé la porte-parole. F