A Kidal, plus de 200 familles de déplacés internes ont bénéficié le 12 octobre de denrées de première nécessité et de divers articles non alimentaires offerts par le personnel civil et militaire de la mission onusienne au Mali.
Fuyant la situation sécuritaire délétère dans la région de Ménaka, ils sont estimés à 670 ménages, soit plus de 4 000 personnes répertoriées comme déplacées dans la région de Kidal selon un rapport des acteurs humanitaires du 15 septembre 2022. Ce chiffre qui a été revu à la hausse depuis cette évaluation. En effet, le préfet de la région annonçait 11 000 déplacés lors de la remise des dons.
Ainsi, les employés du bureau régional de la MINUSMA à Kidal, notamment, la Police des Nations unies (UNPOL), les contingents tchadien, bangladais, népalais et guinéen, ont effectué une collecte de fonds, de vivres, de non-vivres et de médicament destinés à ces déplacés.
Au nom des familles bénéficiaires, Alhamisse AG MOHAMED*, a exprimé sa reconnaissance à la MINUSMA et aux communautés hôtes de la région de Kidal. « Ce geste contribue une fois de plus à soulager les besoins urgents des couches sociales les plus démunies. Cela nous permettra d’améliorer le quotidien de nos ménages pendant un bon moment » a-t-il témoigné.
Représentant la MINUSMA, Djibril NDIME est revenu sur « la mobilisation volontaire du personnel des Nations Unies ». Il a félicité les acteurs humanitaires et les organisations des sociétés civiles, pour la qualité du travail d’accueil et de coordination des déplacés. « Cette initiative s’inscrit dans la continuité des actions de la MINUSMA en faveur des populations durement éprouvées par la crise, » a relevé M. NDIME. Il a également réitéré le soutien de la MINUSMA à toutes les initiatives de paix, visant la stabilité et le relèvement socioéconomique des populations maliennes.
Depuis mars 2022, les régions de Ménaka et Gao, situées au nord-est du Mali, connaissent un regain d’insécurité ayant contraint des milliers de personnes à quitter leurs terroirs. Subissant déjà, une situation précaire engendrée par la crise de 2012, ces familles nomades ont également perdu une partie de leur cheptel, principal moyen de subsistance qu’elles possédaient.
Au mois d’avril 2022, le bureau régional de la MINUSMA à Kidal avait déjà soutenu l’installation des premières familles déplacées venues de Ménaka et d’Ansongo à travers un soutien multiforme du contingent tchadien. D’autres actions solidaires ont ensuite été menées pour soutenir les déplacés.
*Nom d’emprunt
MINUSMA