Ce lundi 17 octobre 2022, après plusieurs années de tentatives avortées, le Premier ministre par intérim, le colonel Abdoulaye MAÏGA, a présidé la cérémonie d’ouverture des travaux de la toute première conférence sociale dans le milieu du Travail au Mali.

Sous la direction de madame DIAWARA Aoua Paul DIALLO, la commission d’organisation composée de toutes tous les acteurs à savoir le Gouvernement, le Patronat et les syndicats, a réussi le double pari de l’organisation pratique et de la synergie d’actions.

En effet, comme elle nous l’a rapporté dans son interview, « la réussite de cet événement est le fruit d’un travail collectif entre le Gouvernement inscrit dans une logique de solidarité gouvernementale, les travailleurs regroupés au sein des centrales syndicales ou non affiliés et les employeurs portés par le Conseil national du Patronat du Mali (CNPM).

C’est ce mouvement d’ensemble, accompagné par les partenaires techniques de l’Organisation internationale du Travail (OIT), qui d’ailleurs aura dépêché ses experts sur place dont deux Directeurs-pays (Suisse et Côte d’Ivoire) pour marquer de leur adhésion et de leur implication dans ce processus, essentiel pour assainir et consolider le monde du Travail.

Pour ce qui est de la cohésion, « les Centrales syndicales ont décidé de parler d’une seule voix » nous confie le porte-parole de l’UNTM, mandaté pour l’occasion de porter la voix de l’ensemble des organisations syndicales.

Désormais, les syndicats veulent se positionner en aiguilleur pour avoir un regard sur toutes les questions de Bonne Gouvernance au Mali.

Quant au Premier ministre par intérim, il a salué la résilience et le sens de la responsabilité des syndicats qui auront pris la responsabilité historique de sursoir à tout mouvement de grève pour faire face « aux sanctions illégales, inhumaines et illégitimes » infligées au Mali par ses voisins de la CEDEAO.

Il a également salué les efforts consentis par les employeurs de secteur privé dans le cadre de l’amélioration des conditions de vie des travailleurs et leur oreille attentives aux revendications.

Pour lui, « la synergie d’actions tant recherchée à travers cette rencontre, permettra aux différents acteurs du monde du travail d’asseoir les bases d’un dialogue social revitalisé, tout en faisant le diagnostic des causes réelles de la détérioration du climat social afin d’adopter des reformes idoines en faveur d’un développement socio-économique durable ».

Le Chef du Gouvernement a par ailleurs remercié le BIT pour son accompagnement avant de féliciter madame le ministre et l’ensemble de la commission d’organisation pour leur implication dans la réussite de cet événement.

Dans son propos, madame le ministre a tenu à marquer l’engagement sans faille du Gouvernement à ce que les recommandations issues de cette Conférence sociale soient traduites en plan d’actions et serviront à implémenter le Pacte social qui garantira un apaisement durable du climat social au Mali.

Au cours de cette conférence seront débattues les questions relatives aux inégalités salariales, à la valorisation des primes et indemnités, à la réglementation de l’exercice du droit de grève, à la liberté syndicale entre autres…

Après la réussite des concours d’entrée dans la Fonction publique, et contre tous les pronostics, madame DIAWARA vient de faire montre de son leadership en réussissant à trouver le consensus utile pour que toutes les parties acceptent afin d’aller à une conférence sociale dont le contenu, les objectifs et les résultats sont partagées par tous.

Il faut reconnaître, qu’au regard de la méthodologie inclusive et participative adoptée par madame le minsitre, les organisations de travailleurs et d’employeurs sont arrivés avec une vision commune sur les termes de référence et le contenu thématique des échanges, afin de donner plus de chance au consensus.