Malgré la menace du COVID-19, le premier tour des législatives a eu lieu le 29 mars 2020 sur toute l’étendue du territoire malien. Même si les citoyens ne sont pas sortis en masse pour aller choisir leurs représentants à l’Assemblée nationale.
A Bamako, précisément en commune III, nous avons fait un tour au centre de vote du Pont Richard à Hamdallaye. A 9h, il y avait beaucoup de monde dans les 12 bureaux de vote. Les électeurs ont été accueillis par les mandataires des partis, les présidents des bureaux, les assesseurs, les représentants de la Cour constitutionnelle…
Ici, certains bureaux ont ouvert à 8h et d’autres vers 9h. Je suis arrêté depuis 30 minutes et le vote n’a pas encore commencé. J’ai du travail et les gens m’attendent au boulot », nous a confié Adama Kéita, un ouvrier résidant à Hamdallaye qui faisait la queue devant le bureau de vote N°8. Il impute ce retard à la négligence des agents électoraux. « Ils devraient préparer les salles avant 8h », a-t-il déploré. Beaucoup de gens dans les files étaient de son avis.
Sur le plan de la participation, le taux de participatif était minime dans certains bureaux de vote. N’empêche que le vote s’est déroulé dans le calme dans le district. « Le vote c’est bien passer car l’ambiance du centre était paisible. Dans notre bureau les électeurs inscrits étaient au nombre de 497 et le taux de participation a été
12 % », a affirmé Aldjouma, un jeune étudiant et agent électoral.
Sur le plan sanitaire, malgré la menace du COVID-19, les gens sont sortis pour aller voter. « Je suis allé voter car c’est un devoir. Si je n’avais pas voté, ma conscience je n’aurais pas été tranquille avec ma conscience », a souligné Mamadou Tiécoura Traoré, jeune résidant à Kati. Quant à Issa Diarra, il reconnaît n’avoir pas accompli son devoir citoyen parce que les mesures sanitaires n’étaient pas satisfaisantes au niveau de son centre. « Il n’y avait seulement que du gel hydro alcoolique dans les salles. Rare sont ceux qui portaient des gants et cache-nez. Et les électeurs ne respectaient pas aussi les consignes, c’est-à-dire au moins 1 mètre d’écart entre les personnes. Il était donc facile d’être contaminé sans le savoir », a-t-il dénoncé.
Pour plusieurs citoyens, la population devait massivement voter car c’est un devoir pour tout un chacun, homme et femme, de doter le pays d’institutions crédibles.
Cissé et F. Kéita
LE COMBAT