Les syndicats de la police nationale étaient face à la presse hier mardi au Groupement mobile de la sécurité (GMS) pour annoncer l’organisation d’une marche le jeudi prochain. Cette marche partira du GMS pour le ministère de la Sécurité et de la Protection civile en passant par le pont Richard et le monument éléphant. L’annonce a été faite en présence des responsables syndicaux dont sergent-chef Jean Antoine Samaké du Synapol ; sergent-chef Daouda Cissé SPN (CSTM), adjudant Boubacar Sissoko de Sap et plusieurs membres du bureau.
D’entrée de jeu, le secrétaire général du Synapol Jean Antoine Samaké, a dénoncé le mépris affiché par l’administration policière vis-à-vis de leurs revendications. «Les policiers ne demandent pas des avantages indus ; nous demandons juste à l’Etat de traduire en actes concrets des engagements qu’il a pris. Nous avons donné suffisamment la preuve de notre bonne foi, mais nous sommes arrivés aujourd’hui à la conclusion que nos revendications ne sont pas prises au sérieux », a-t-il déclaré. Aussi les syndicalistes ont dénoncé la mauvaise foi de l’administration policière face à leurs revendications.
Il s’agit de la qualité l’Officier de police judiciaire (OPJ) aux sous-officiers de police dans les conditions prévues par la loi, la limite d’âge à 5ans de la retraite des sous-officiers et officiers au concours professionnel au lieu de 50 ans au plus la grille indiciaire ; Décret 351 portant l’octroi des primes ; la réintégration des policiers radiés ; la régularisation administrative et financière des policiers réintégrés entre autres.
De son coté, Daouda Cissé, secrétaire générale du SPN met quiconque au défi de prendre ses revendications et montrer s’il y a un seul qui ne constitue pas un droit. Pour lui, leur volonté n’est pas de marcher, mais, on les oblige. Aujourd’hui, c’est un sentiment de frustration qui anime les différents syndicats de la police. Par ailleurs, les différents syndicats de la police nationale se réservent le droit de prendre d’autres mesures coercitives après la marche si les doléances suscitées ne sont satisfaites. Le moins que l’on puisse dire, les syndicats sont en bloc et n’entendent pas relâcher face à ces dirigeants qui ne veulent pas l’émergence des autres.