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Les chiffres du VIH chez les ados sud-africains suscitent des inquiétudes

Selon une étude, environ un tiers des adolescents sud-africains séropositifs ne reçoivent pas de traitement, ce qui fait craindre une recrudescence de la maladie.

Alors que les taux d’infection par le VIH ont diminué de plus d’un quart dans le pays depuis 2010, selon les données de l’ONUSIDA, les taux d’infection chez les 15 à 19 ans continuent d’augmenter.

« L’inquiétude suscitée par les adolescents découle du fait qu’ils constituent l’un des seuls groupes de population en Afrique du Sud où l’incidence annuelle du VIH… augmente », explique Mhairi Maskew, auteure principale de l’étude et chercheure principale au Wits Health Consortium, de l’Université du Witwatersrand.

“Tout le monde doit s’inquiéter de ces données.”

Quarraisha Abdool Karim, Centre pour le programme de recherche sur le sida en Afrique du Sud.

« Si, en plus de cela, ils ne parviennent pas à initier et restent sous traitement, le risque de transmission ultérieure reste. »

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH et le sida appelle au moins 90% des personnes séropositives à suivre un traitement antirétroviral pour contribuer à la maîtrise de l’épidémie.

Mais d’après l’étude, publiée dans la revue The Lancet du 1er octobre, à peine 66% des 15-19 ans suivent un traitement.

Selon Mhairi Maskew, le problème réside dans le fait que les modèles de soins traditionnels en établissement ne répondent pas bien aux besoins de nombreux adolescents, en raison notamment de mauvaises relations avec le personnel, de la stigmatisation perçue et des problèmes de confidentialité.

« Les systèmes de santé doivent être évalués pour déterminer comment répondre aux besoins non satisfaits des adolescents, en intervenant dans la prestation de services auprès de cette population croissante », déclare-t-elle.

Cependant, selon la chercheure, certaines interventions politiques susceptibles de remédier à ces problèmes sont déjà mises en œuvre dans le pays, notamment la diminution de la fréquence des visites à la clinique requises ou le transfert de services en dehors des établissements, comme dans le cas des clubs de surveillance dans les communautés.

Quarraisha Abdool Karim, épidémiologiste des maladies infectieuses et directrice scientifique associée du Centre de recherche sur le sida en Afrique du Sud, estime que les décideurs et la société devraient prendre en compte les conclusions de l’étude pour lutter contre le VIH.

« Tout le monde doit s’intéresser à ces données », dit-elle, expliquant que la transmission du VIH des adolescents à leurs enfants et parmi les individus de la même génération pourrait augmenter si le problème n’est pas résolu.

« Dans un pays et un continent où la majorité de la population a moins de 30 ans, l’impact et les implications pourraient être dévastateurs. »

Source: scidev

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