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Les anciens combattants militent pour la paix

Président des anciens combattants français, le Rollois Dominique Vanthier veut transmettre aux jeunes le devoir de mémoire.

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Chaque année, à l’Armistice, ces hommes en grande tenue et médailles sur la poitrine, entonnent La Madelon, le chant des poilus. Pourtant, il n’y a plus aucun survivant de la Grande Guerre de 14-18 dans les rangs de l’Union des anciens combattants français et soldats au service de la France (UACF), établie en Suisse. «Nous sommes une espèce en voie de disparition», plaisante son président, Dominique Vanthier.

A la jeune génération

Ancien sous-lieutenant d’un régiment de spahis en Algérie, celui qui a longtemps habité Saint-George, avant de descendre à Perroy puis à Rolle, s’acharne à transmettre à la jeune génération le devoir de mémoire cultivé par les anciens combattants. «Selon nos statuts, il faut être ancien combattant pour être membre de l’Union, qui réunit des hommes de tous les cantons, sauf de Genève et de Zurich, qui ont leur propre association. Cela veut dire que d’ici à une vingtaine d’années, faute de combattants, il n’y aura plus personne!» explique le président.

Sur les 120 membres, une vingtaine a fait la guerre de 39-45, deux ou trois l’Indochine et tous les autres la guerre d’Algérie. Il faut encore compter une vingtaine de veuves, membres de droit. La France s’est pourtant engagée ces dernières décennies dans divers conflits à l’étranger, comme en Afghanistan, en Irak ou au Mali. «Mais ces soldats qui ont fait des opérations extérieures, les OPEX, sont des jeunes qui se sont engagés pour cinq ans et ont retrouvé la vie civile et un métier. Très peu se sont installés en Suisse», relève Dominique Vanthier, qui rappelle qu’adhérer à une organisation dépendante du Secrétariat d’Etat aux anciens combattants est une démarche volontaire donnant droit notamment à une retraite.

Si la mission première de l’UACF est d’honorer la mémoire des victimes de tous les conflits, avec les traditionnelles cérémonies aux monuments des morts, notamment à celui du cimetière du Bois-de-Vaux, à Lausanne, la seconde est d’apporter à ses membres aide morale et sociale.

«La guerre est facile, maintenir la paix bien plus difficile»

Aujourd’hui, Dominique Vanthier y voit une troisième. «Voilà deux ans qu’on organise un concours en appelant des jeunes à écrire un texte sur le thème de la paix, un message que la conseillère d’Etat Anne-Catherine Lyon a relayé dans les écoles. Nous avons aussi invité des écoliers à assister à nos cérémonies, dans cette volonté de transmettre le souvenir, mais aussi de leur expliquer «que déclarer la guerre est facile, maintenir la paix bien plus difficile.»

Si Dominique Vanthier n’a pas poursuivi de carrière militaire – il a travaillé trente ans chez DuPont de Nemours à Genève et consacre sa retraite à la peinture –, il défend bec et ongles ces anciens combattants que d’aucuns ne voient que comme des enrubannés ou d’anciens tortionnaires. En 2005, il a été décoré de la Légion d’honneur pour un travail de recherche sur les Suisses qui avaient accueilli, en 1940, des soldats français, en particulier des spahis fuyant l’armée nazie. Le Burnous, association des anciens spahis dont il est membre, a fait décorer les deux villes suisses qui les ont internés, soit Estavayer-le-Lac et Triengen, dans le canton de Lucerne.(24 heures)

(Créé: 03.08.2016, 09h21)

 

Source: 24heures

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