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L’erreur à éviter a tout prix

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Après la commune de Dioura dans le cercle de Ténenkou, en août 2016, c’est Macina qui s’est embrasé le 11 février 2017 dans des affrontements entre des communautés de la localité. Le spectre djihadiste et la méfiance qui s’installent entre les habitants d’une même zone pourtant contraints au vivre-ensemble sont le vivier de ces drames.
De plus en plus, il n’est pas rare de vouloir transposer la guerre contre le terrorisme sur le terrain communautaire. Dans certaines localités en proie à l’insécurité et au banditisme, des liens, supposés ou réels, sont établis entre Peuls et l’un des plus grands extrémistes terroristes recherchés par la communauté internationale, Amadou Kouffa du Front de libération du Macina (FLN), allié à Iyad Ag Aghali. Toute chose qui alimente des théories de nature à attiser la haine entre Maliens.
Des conflits communautaires, on entraine de plus en plus notre pays sur une pente glissante, sur fond de conflits ethniques, exacerbés par l’insécurité dans notre pays. Ainsi, on oppose de plus en plus peuls et Bambara. Ce fut le cas, il y a quelque mois à Dioura et c’est le cas aujourd’hui dans le Macina.
Y a-t-il réellement un problème ethnique dans notre pays ? Nous n’en sommes pas convaincus. Il y a certes l’insécurité, des violences dans une grande partie du pays même à Bamako.
Le Mali est l’un des rares pays où l’ethnie n’est pas mentionnée sur la carte d’identité nationale. A l’Indépendance, nos responsables en son temps ont bien compris.
Dans nos villages, les éleveurs viennent avec les troupeaux se camper dans les champs pour non seulement nourrir les animaux, mais aussi enrichir le sol et faire des échanges des produits laitiers avec les villageois contre les céréales.
Dans notre pays, à moins qu’on veuille en créer obligatoirement, il n’y a pas de conflit ethnique.
Mais si l’on ne prend pas garde, le mimétisme aidant, nous risquons de nous faire prendre par la gorge. Ainsi, à force de répéter, ce que les autres ressentent chez eux ou ailleurs, nous courrons le risque de nous retrouver dans un imbroglio difficile à maitriser.
Les pays pauvres, comme le nôtre, consommateurs de tout ce que produisent les pays riches subissent, impuissants, ce qu’il faut bien appeler un syndrome mondial de type culturel.
En tout cas, ce qui est sûr tous ceux qui, pour une raison ou une autre, sont impatients de voir notre pays basculer dans l’embrasement d’un conflit ethnique, doivent s’armer davantage de patience, car le Mali n’a et n’aura jamais un conflit ethnique. Ce n’est-ce-serait notre légendaire »Synangouya», c’est-à-dire le cousinage à plaisanterie ; ainsi que d’autres mécanisme de prévention et gestion des conflits ont toujours désamorcé plusieurs crises de voisinage.

Par Sidi Dao

 

Source: info-matin

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