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L’errance de l’UA dans le désert du Sahara : La guigne des éternels perdants

On aurait pu croire l’Union Africaine (UA) fort occupée par les temps qui courent à éliminer le cancer Boko haram, la peste des Shababs, le virus Ébola, entre autres pressantes priorités des populations en détresse du continent. Que nenni ! Le sort des Africains est, de toute évidence, le dernier des soucis de l’organisation panafricaine. Ce sur quoi porte actuellement l’attention de l’UA ? L’affaire du Sahara, prise en charge depuis plus de deux décennies directement par l’ONU, une fois qu’il s’est avéré que la défunte OUA était totalement incapable d’apporter la moindre avancée dans le sens d’une résolution du conflit.

zuma dlamini presidente union africaine ua
Au-delà de la réaction évidente du ministère des affaires étrangères marocain, qui a signifié au secrétaire général de l’ONU qu’il n’était pas question de polluer le processus de paix onusien en permettant son parasitage par l’UA (voir ci-contre le texte de la lettre adressée à Ban Ki-moon), on ne peut que s’interroger sur la logique qui sous-tend la démarche de l’ex-président mozambicain, Joaquim Chissano, avec son inutile titre d’envoyé spécial de l’UA pour l’affaire du Sahara, auprès du Conseil de sécurité des Nations Unies.
Il est peu probable que Chissano puisse convaincre qui que ce soit de la pertinence d’organiser un scrutin référendaire avec sa réputation bien ancrée de falsificateur d’élections présidentielles. La corruption systématique de l’ensemble des rouages de l’État est, d’ailleurs, la principale caractéristique de son mandat à la tête du Mozambique. Il est également aussi peu envisageable que l’UA puisse prétendre à un quelconque rôle d’arbitrage dans l’affaire du Sahara, puisqu’elle s’est déjà rangée du côté de l’Algérie, en accueillant dans ses rangs l’entité étatique virtuelle du Polisario. Qui pourrait prendre au sérieux une organisation panafricaine dont le bilan est un cumul d’échecs retentissants et de revers cinglants ?
La motivation réelle de la manœuvre de l’organisation panafricaine concernant l’affaire du Sahara doit justement résider dans cette volonté d’exister, qui exige qu’elle se donne une image d’une quelconque activité, surtout quand c’est aux frais de généreux commanditaires intéressés. Peu importe à l’UA que le conflit du Sahara soit un jour résolu ou pas, l’essentiel est de s’en mêler, quitte à gâcher la démarche onusienne déjà bien entamée, pourvu que ça donne à l’organisation panafricaine une certaine visibilité sur la scène internationale. Les valises de pétrodollars sont là, par ailleurs, pour donner un sérieux stimuli même au plus paresseux des ripoux à la retraite.
L’Afrique dans tout ça ? Après une terrible et longue période de colonisation, une héroïque épopée de lutte pour la décolonisation, malheureusement soldée par de sanglantes dictatures, elles mêmes suivies de pénibles processus de démocratisation, la voilà toujours bridée dans son élan pour le progrès par quelques charlatans de la politique, prêts à hypothéquer l’avenir du continent contre quelques pièces sonnantes et trébuchantes.
Le Nigéria, géant démographique du continent, a été lacéré par le terrorisme jihadiste, à l’instar du Mali. L’Afrique du Sud, première puissance politique et militaire du continent, repose sur ses lauriers, avant que la mauvaise gestion de son économie ne lui inflige un douloureux rappel à l’ordre sociopolitique et géostratégique. Quand à l’Égypte, c’est plutôt vers les pays du Moyen Orient que se tourne son regard pour chercher de quoi panser ses plaies ouvertes. La Libye a cessé, pour l’instant, d’exister. Somalisation est devenue synonyme de désintégration quasi-totale des structures d’un État failli.
Entre temps, l’Amérique du sud s’est réveillée, les dragons d’Asie deviennent de plus en plus gourmands de matières premières et de débouchés commerciaux, en lorgnant du côté de l’Afrique, alors que la vieille Europe est embourbée dans le cycle vicieux crise-austérité. Les États-Unis n’ont plus, pour leur part, les moyens de leurs ambitions. L’Afrique ne peut et ne doit compter que sur elle-même, non seulement pour avancer dans la réalisation des aspirations de ses peuples, mais aussi pour se protéger des convoitises dont elle fait l’objet.
Selon des informations de presse, une prochaine tournée de SM le Roi en Afrique subsaharienne serait en cours de préparation, afin de consolider les acquis en matière de coopération bilatérale avec les pays amis et prospecter ensemble de nouveaux horizons. Ce que le Maroc propose à ses partenaires africains, c’est une collaboration efficace et productive. C’est du concret, du sérieux, et non de belles paroles et quelques poignées de pétrodollars pour corrompre des politiciens véreux.
Les voix de leur maître peuvent toujours aboyer, ce n’est pas ce qui va arrêter la caravane du Royaume et de ses alliés africains sur le chemin du progrès.

Source: lopinion.fr

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