Après l’arrestation, jeudi 9 juillet, d’un présumé jihadiste au centre du Mali, les investigations se poursuivent. L’homme a été transféré à Bamako et a commencé à parler aux enquêteurs. Des documents compromettants ont été retrouvés sur lui, ainsi qu’une puce téléphonique. Les informations qu’il a livrées ont, par ailleurs, permis l’interpellation de certains de ses complices.
L’homme arrêté vers la localité de Ouan, située au centre du Mali, a été transféré à Bamako. De source proche de l’enquête, il est âgé d’une quarantaine d’années. Il aurait affirmé qu’il s’était rendu à la frontière entre le Mali et l’Algérie, plus précisément dans la localité de Tin Zaouatine. Selon ses déclarations, il y aurait rencontré les plus hauts responsables du groupe islamiste Ansar Dine, dirigé par le Malien Iyad Ag Ghaly dont il « partage les convictions religieuses », a-t-il déclaré, c’est-à-dire l’application de la charia, par la guerre si nécessaire.
Lors de son arrestation, ce Malien originaire du nord du pays avait sur lui des devises, notamment des euros – l’équivalent de douze millions de francs CFA (soit 18 240 euros). Cette somme serait destinée au front lié à Ansar Dine dans les localités de Sikasso et deBamako au sud. Il avait également en sa possession des cassettes vidéo de propagande où l’on distingue nettement le chef du groupe Ansar Dine galvaniser ses partisans. Une puce de téléphone reliée à un numéro algérien a, en outre, été retrouvée sur l’homme arrêté.
Grâce à de précieuses informations recueillies par la police, plusieurs autres personnes considérées comme complices ont été arrêtées sur le territoire national. Des cellules dormantes ont également été démantelées, selon une source proche de l’enquête.
Source : RFI