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L’enquête intitulée « Le Baromètre des risques Allianz 2016 » démontre que les entreprises doivent désormais faire face à de nouveaux risques : les incidents cybernétiques et une forte concurrence sur le marché.

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  • On observe pour la première fois l’apparition de risques d’entreprises importants pour l’Afrique et le Moyen-Orient en lien avec des développements  macroéconomiques, l’évolution des marchés et les changements dans la législation et la réglementation
  • Au niveau mondial, la perte d’exploitation représente le risque majeur pour la quatrième année consécutive. Les cyberattaques, l’instabilité géopolitique et les erreurs technologiques ont été identifiées comme les principales nouvelles causes des pertes d’exploitation
  • La forte concurrence sur le marché et les incidents cybernétiques figurent pour la première fois parmi les trois principaux risques d’entreprises mondiaux
  • Les entreprises s’inquiètent des attaques cybernétiques qui sont de plus en plus sophistiquées, mais elles ont aussi tendance à sous-estimer l’impact du coût des défaillances informatiques et techniques

Johannesburg, le 26 janvier 2016 : En 2016, les entreprises vont devoir faire face à de grands changements en termes de risques. Alors qu’elles sont moins préoccupées par l’impact des risques industriels traditionnels tels que les catastrophes naturelles ou les incendies, les entreprises s’inquiètent de plus en plus de l’impact d’autres événements perturbateurs, comme la concurrence féroce qui prévaut sur leurs marchés et les incidents cybernétiques. C’est ce qui ressort des principaux résultats du Baromètre des risques Allianz 2016, la cinquième édition de l’enquête annuelle sur les risques d’entreprise publiée par Allianz Global Corporate & Specialty (AGCS), basée sur la participation de plus de 800 Risk managers et d’experts en assurance issus de plus de 40 pays.

 

Selon ce Baromètre, les trois principaux risques pour les entreprises en Afrique et au Moyen-Orient sont les évolutions macroéconomiques (44%), l’évolution du marché (44%) et les changements de législation et de réglementation (32%). Les risques politiques (guerre, terrorisme et crise) sont plus élevés que dans toutes les autres régions. La région est la seule à classer les coupures de courant (10e dans le classement) dans le top 10.  Ces risques apparaissent pour la première fois pour l’Afrique et le Moyen-Orient. L’année dernière les résultats de ces deux régions étaient regroupés dans un ensemble incluant aussi l’Europe.

 

Selon Ludovic Subran, économiste en chef deEuler Hermes, une société affiliée à Allianz :  « L’évolution du marché et les changements macroéconomiques se situent au premier plan du baromètre des risques pour 2016 car nous observons la plus grande contraction du commerce mondial depuis la crise financière avec le ralentissement économique des pays du BRICS et des autres marchés émergents ainsi que la baisse des prix des produits de base »

L’Afrique du Sud, le Brésil, la Russie, le Nigeria et la Malaisie sont parmi les pays ayant affectés négativement par la baisse des prix des produits de base. Selon Subran «  il est intéressant de noter que, dans de nombreux cas, la baisse des prix du pétrole et du gaz, du minerai de fer et de l’acier a mis beaucoup de pression sur la chaîne d’approvisionnement, qui n’en a pas tiré de grands profits ». Il ajoute que « plusieurs secteurs tels que la construction ont connu des difficultés structurelles. En outre, certains secteurs, comme celui des machines et équipements, ont subi les conséquences de la baisse des investissements dans l’industrie du pétrole et du gaz ».

 

La perte d’exploitation reste le risque majeur à l’échelle mondiale pour la quatrième année consécutive. Cependant de nombreuses entreprises s’inquiètent du fait que les sinistres de perte d’exploitation, qui résultent généralement de dommages aux biens, seront plus fréquemment causés par cyberattaques, des défaillances techniques ou de l’instabilité géopolitique. En attendant, ces nouveaux risques figurent pour la première fois au top 3 des risques  d’entreprises avec l’évolution du marché au deuxième rang et les incidents cybernétiques en troisième position. Les incidents cybernétiques sont également cités comme le risque le plus important sur le long terme pour les entreprises dans les dix prochaines années. En revanche, les catastrophes naturelles (troisième place en Afrique et au Moyen-Orient) sont passées de la quatrième place, à la sixième place. Une baisse qui indique que les pertes dues aux catastrophes naturelles ont atteint le niveau le plus bas en 2015, cela depuis 2009.

« L’environnement des risques d’entreprise est en plein mutation car de nombreux secteurs industriels subissent une transformation considérable », explique le PDG d’AGCS, Chris Fisher Hirs. « Les nouvelles technologies, l’avancement de la numérisation et l’internet’ sont en train de changer le comportement des clients, des opérations industrielles et des modèles économiques, en offrant une multitude de possibilités, mais nécessitant aussi une réponse globale de l’entreprise à de nouveaux défis. En tant qu’assureurs, nous devons travailler ensemble avec nos clients pour les aider à faire face à ces nouvelles réalités d’une manière globale ».

 

Contexte d’un marché difficile

 

Plus d’un tiers des participants (34%) citent l’évolution du marché (l’augmentation de la concurrence ou la volatilité/stagnation des marchés) comme l’un des trois risques commerciaux les plus importants en 2016, classant cette nouvelle catégorie[1] de l’enquête comme la deuxième plus importante. L’évolution du marché est un sujet particulièrement préoccupant pour les secteurs de l’ingénierie, des services financiers, de l’industrie, du transport maritime, des secteurs pharmaceutiques et du transport, où ce risque est classé parmi les trois principaux risques commerciaux. En outre, il est classé comme l’une des deux préoccupations principales en Europe, en Asie-Pacifique, en Afrique et au Moyen-Orient.

 

Plusieurs entreprises en Afrique sont confrontées à un nombre croissant de défis qui sont de véritables menaces pour leur rentabilité et leurs modèles économiques. « Les entreprises doivent constamment être sur le qui-vive, en créant de nouveaux produits, services ou solutions afin de rester pertinent pour le client et de prospérer dans cet environnement concurrentiel en évolution rapide à l’échelle mondiale », explique Delphine Maidou, PDG de AGCS Afrique. « Les cycles d’innovation sont de plus en plus courts, les barrières d’entrée sur le marché sont en train de tomber, la numérisation et les nouvelles technologies ‘perturbatrices’ doivent être rapidement adoptées car des start-ups bien plus à l’aise dans ce domaine commencent à pénétrer dans le marché ». Les entreprises doivent aussi se conformer à l’évolution de la réglementation en vigueur, à l’augmentation des exigences de sécurité ou de restrictions aux importations /exportations.

 

Des cyberattaques de plus en plus sophistiquées

Les incidents cybernétiques comme la cybercriminalité ou les violations de données, mais aussi les défaillances informatiques, représentent des risques de plus en plus importants au niveau international. Les incidents cybernétiques ont gagné 11 points et passent pour la première fois de la cinquième position (cinquième en Afrique et au Moyen-Orient) à un classement parmi les trois principaux risques (28% des réponses). Dans le premierBaromètre des risques Allianz en 2011, seulement 1% des réponses identifiaient les incidents cybernétiques en tant que risque. Selon les réponses de l’enquête, la perte de la réputation (69%) suite à un incident cybernétique est la cause principale du dégât économique pour les entreprises, suivie de la perte d’exploitation (60%) et les recours en responsabilité après une violation de données (52%). Les entreprises sont de plus en plus préoccupées par la sophistication croissante des cyberattaques, selon le Baromètre.« Les attaques des pirates informatiques sont de plus en plus ciblées et plus longues dans le temps et peuvent déclencher une violation du système en continu », explique Jens Krickhahn, expert en cyber assurance chez AGCS. Les cyberattaques augmentent en fréquence et en gravité, et les entreprises ne doivent pas sous-estimer l’impact d’une défaillance opérationnelle dans les industries hautement numériques et connectées d’aujourd’hui. « Une défaillance technique simple ou erreur de l’utilisateur peuvent entraîner une panne majeure du système informatique et perturber la production ou les chaînes d’approvisionnement », explique Volker Muench, expert en assurance Dommage aux biens chez AGCS. « Un système d’alerte précoce et des systèmes de surveillance plus pointus sont nécessaires afin d’éviter de grandes pertes » explique Krickhahn.

 

L’instabilité géopolitique, cause de disruption

 

La perte d’exploitation reste le plus grand risque dans le Baromètre des risques pour la quatrième année consécutive, avec 38% des réponses (30% en Afrique et au Moyen-Orient). En effet, les pertes d’exploitations pour les entreprises sont en augmentation et représentent généralement une proportion beaucoup plus élevée de la perte globale par rapport à il y a une dizaine d’année et souvent supérieure aux pertes directes de biens. Ce qui est démontré par l’analyse des sinistres menée par AGCS. Selon les réponses, les principales causes de pertes d’exploitation que les entreprises craignent le plus sont les catastrophes naturelles (51%), suivies de près par les incendies/explosions (46%). Toutefois, selon les conclusions de l’enquête, les entreprises multinationales sont de plus en plus inquiètes de l’impact négatif de l’instabilité géopolitique comme la guerre ou les crises politiques qui pourraient perturber leurs chaînes d’approvisionnement, leur personnel ou leurs actifs, pouvant être les cibles d’actes de terrorisme.

« Les entreprises doivent se préparer à un plus large éventail de forces perturbatrices en 2016 et au-delà », explique Axel Theis, membre du conseil d’Administration d’ Allianz SE. « Les impacts de plus en plus importants de la mondialisation, de la numérisation et de l’innovation technologique constituent des défis fondamentaux ».

 

Des profils de risque spécifiques pour les divers régions et secteurs


En plus de l’analyse régionale, le Baromètre des risques identifie également des risques spécifiques à certains secteurs, par exemple pour l’industrie, les activités et le transport maritimes ainsi que d’autres grands secteurs industriels.

 

La rédaction

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