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Législatives en Côte d’Ivoire: l’heure est au décompte des voix

Plus de six millions d’inscrits étaient appelés à voter pour choisir entre 1 337 candidats, les 255 représentants à l’Assemblée nationale.

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Le taux de participation était l’un des enjeux de ce scrutin et il a été loin d’être exceptionnel. L’opposition politique du FPI et surtout les candidats indépendants souvent frondeurs des grands partis traditionnels pourraient tirer leur épingle du jeu. Bilan et reportage dans deux bureaux de vote.

Les dépouillements sont faits et c’est à présent à la commission électorale de proclamer les résultats sous cinq jours. Une commission qui doit aussi donner le taux de participation. Dans tous les cas, c’est un peu l’heure de vérité pour les partis.

Beaucoup d’observateurs avaient imaginé un combat digne de l’Antique entre titans politiques. Mais au bout du compte, ces législatives auront accouché d’une souris en ce qui concerne la participation. Et encore, il faudra faire preuve de nuances : s’il apparaît clairement que, dans des grandes villes comme Abidjan et Bouaké, la participation fut bien modeste, dans certaines circonscriptions clés comme Séguéla Korhogo ou Ferkessédougou, l’appareil de la majorité présidentielle a fonctionné à plein pour motiver les troupes.

Seconde morale de cette élection : davantage que l’opposition du FPI de Pascal Affi Nguessan, ce sont les candidats indépendants qui auront fait vaciller le binôme RDR PDCI regroupé sous l’entité RHDP. Le caractère de certains candidats, l’ancrage local et le capital sympathie qu’inspirent ces frondeurs pourront peut-être modifier le visage de l’Assemblée nationale.

Enfin, pour le parti de Laurent Gbagbo représenté par Pascal Affi Nguessan et ses 187 candidats, c’est un peu l’heure de vérité qui se joue en fonction du nombre de sièges gagnés. Un plébiscite le conforterait dans sa stratégie de renouer avec le jeu politique démocratique ivoirien. En revanche, un score trop faible ne lui permettant pas de constituer un groupe à l’Assemblée le discréditerait aux yeux des partisans de l’autre aile du FPI, dirigé par Aboudramane Sangaré. Un autre FPI qui persiste à boycotter l’ensemble des scrutins depuis 2010.

Faible participation à Bouaké

A Bouaké, le dépouillement a commencé juste après la fermeture des bureaux de vote. Il est 18 h 30, les agents de la commission électorale indépendante sont en plein dépouillement des bulletins de vote de la journée, au centre Bassa, dans le quartier d’Air-France à Bouaké.

Dans la salle, les représentants des candidats scrutent en silence les moindres faits et gestes des agents. Il faut dire que la mobilisation a été faible autour de ces législatives. « Le bilan que nous faisons, c’est qu’il n’y a pas eu d’affluence. Sur 408 inscrits, nous avons pu avoir seulement 65 votants. Ca fait un total de 13% seulement », regrette Jean-Louis N’Guessan, président d’un bureau de vote.

Selon Rémi Kouassi, représentant de candidat, à Bouaké ce faible taux s’explique par une frustration des populations. « Il y a plusieurs situations. Il y a eu des cas de tension dans les candidatures, certaines personnes qui ont vu de leur côté des membres se retirer. »

Bruno Kouadio Kouadio, habitant de Bouaké, les populations gagneraient plus à s’intéresser à ce type d’élections. « Les députés contribuent au développement de la nation. Ils votent chaque fois des lois qui aident le pays à progresser. Donc il est bon et nécessaire pour les citoyens de voter pour leurs députés. »
Le scrutin lui s’est déroulé dans le calme.

 

Source: RFI

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