ADP-Maliba a réalisé une belle moisson lors des élections législatives 2020 au Mali. Après avoir arraché 3 sièges au premier tour, le parti d’Aliou Diallo a raflé 5 autres circonscriptions, dont celle de la Commune V de Bamako où le parti était en alliance avec l’URD et l’ADEMA. Cette importante victoire porte largement la marque d’une importante personnalité de la Commune et du parti : le président des jeunes de l’ADP-Maliba, Cheick Oumar Diallo.
En ce second tour, tous les regards étaient tournés vers la Commune 5 de Bamako où l’indéboulonnable Moussa Timbiné du RPM était sorti premier le 29 Mars avec un écart de 1000 voix devant la liste ADP-Maliba/URD/ADEMA. Ce potentiel prétendant au perchoir de l’Assemblée Nationale et baron du parti au pouvoir semblait en terrain conquis.
Moussa Timbiné, puissant président des jeunes du RPM ne pouvait pas s’imaginer que l’écart du premier tour serait rattrapé. D’autant plus que les ralliements du second tour étaient très partagés. La division avait permis à Moussa Timbiné de se targuer des mêmes soutiens politiques que ses adversaires de la liste ADP-Maliba/URD/ADEMA. C’était sans compter sur un retournement de situation incroyable dont seul a le secret son homologue de la jeunesse ADP-Maliba, Cheick Oumar Diallo (COD). En 48h, COD a renversé la tendance en passant d’un écart défavorable de 1000 voix pour son parti à une victoire de plus de 300 voix face au RPM. Un score serré qui prouve à suffisance que le retour de COD de Kayes où il avait dû se rendre pour soutenir le Président d’honneur, était plus qu’une nécessité. Le parti d’Aliou Diallo, qui s’est allié à l’URD et l’ADEMA, a gagné dans presque tous les centres de cette circonscription électorale. Au total, le « parti des jeunes » a obtenu 50,68% des suffrages exprimés contre 49,32% pour l’adversaire.
COD a dégagé une stratégie de victoire
ADP-Maliba savoure cette victoire d’autant qu’il enregistrait des résultats qui étaient loin de laisser croire en la victoire face à Moussa Timbiné. Un écart de plus de 1000 voix séparait la liste RPM/APR de celle ADP-Maliba/URD/ADEMA. Il a fallu l’implication personnelle de Cheick Oumar Diallo (COD), le président des jeunes du parti, pour renverser la situation au second tour. COD, initialement désigné comme candidat d’ADP-Maliba dans la Commune 5, avait dû céder sa place à Touré Mariam Sidibé. Une décision qui avait totalement démobilisé la base du parti. A l’époque, la direction du parti a fait valoir le besoin de respecter la parité hommes-femmes. Bien que considéré comme favori par les experts, Cheick Oumar Diallo s’est plié à la décision et s’est tout de suite mis au travail pour la victoire de tous les candidats de son parti, à commencer par son président-fondateur Aliou Diallo.
Après avoir mobilisé les jeunes de Kayes pour une victoire dès le premier tour (62% des voix) d’Aliou Diallo, COD est revenu dans la Commune V, où ADP-Maliba avait enregistré un mauvais résultat en son absence, au premier tour. A l’époque, certains lui avaient même reproché d’avoir « saboté » la liste de sa commune parce qu’il n’avait pas été retenu. C’était sans savoir qu’en réalité, il avait été mis sur la touche par certains éléments de l’ADP-Maliba en Commune 5. Exclu de la direction de campagne communale, exclu des équipes de quartier, exclu de toutes les rencontres de la liste ADP-Maliba/URD/ADEMA, COD avait dû se résoudre à quitter la capitale pour ne pas rester en marge de l’élection. L’espoir de ses détracteurs était de le marginaliser en espérant gagner sans son implication pour le mettre définitivement sur la touche.
Mais à l’annonce du résultat du premier tour, ce sont les grands barons des autres partis qui ont pris la mesure du risque sur leur victoire d’une mise à l’écart du charismatique Président des jeunes de l’ADP-Maliba. Les démarches de rectification de ces coups bas se sont multipliés et COD, remis dans sa place de leader qu’il est, reprend les choses en main afin d’inverser la tendance. Sous sa houlette, les jeunes, fer de lance du parti, ont rapidement dégagé une stratégie de victoire qui s’est avérée payante. L’écart de 1000 voix est rattrapé jusqu’à offrir à la liste ADP-Maliba/URD/ADEMA une avance, certes serré, de 280 voix.
COD a dynamisé la jeunesse de l’ADP-Maliba
Cette victoire de l’ADP-Maliba dans la Commune V témoigne du poids politique considérable de Cheick Oumar Diallo et plus largement de la jeunesse au sein de la Commune 5 de Bamako. Disposant d’une base politique de près de 1500 jeunes, le Mouvement National des Jeunes de l’ADP-Maliba est bien installé en Commune 5. Plus généralement, les jeunes représentent la colonne vertébrale de la formation politique d’Aliou Diallo. Conscient de ce fait, le milliardaire malien a fait le choix, il y a quelques mois, de donner sa chance à une nouvelle génération. D’où l’essor de jeunes loups comme COD à Bamako, Salimata Traoré à Ségou ou encore Mamadou Danté à Kayes. Depuis son élection, en mai 2019, le président du Bureau national des jeunes multiplie les meetings dans les quartiers de Bamako, les tournées à travers le pays où l’installation de comités et de sous-sections aux quatre coins du Mali. Cette offensive commence visiblement à porter ses fruits.
ADP-Maliba savoure cette victoire d’autant qu’il enregistrait des résultats qui étaient loin de laisser croire en la victoire face à Moussa Timbiné. Un écart de plus de 1000 voix séparait la liste RPM/APR de celle ADP-Maliba/URD/ADEMA. Il a fallu l’implication personnelle de Cheick Oumar Diallo (COD), le président des jeunes du parti, pour renverser la situation au second tour. COD, initialement désigné comme candidat d’ADP-Maliba dans la Commune 5, avait dû céder sa place à Touré Mariam Sidibé. Une décision qui avait totalement démobilisé la base du parti. A l’époque, la direction du parti a fait valoir le besoin de respecter la parité hommes-femmes. Bien que considéré comme favori par les experts, Cheick Oumar Diallo s’est plié à la décision et s’est tout de suite mis au travail pour la victoire de tous les candidats de son parti, à commencer par son président-fondateur Aliou Diallo.
Par Ibrahima Diop, envoyé spécial – 23 Avril 2020
Source: echosafrique