Qui de Mme Togola Jacqueline Marie Nana ou de Boubou Diallo sera à l’hémicycle à l’issue du second tour de l’élection législative partielle en commune V ? Les dés sont en tous cas jetés avec le scrutin d’hier et les deux candidats n’ont plus qu’à croiser les bras et attendre les résultats. C’est dans une atmosphère calme que les électeurs de la commune V ont accompli leur devoir civique pour élire un député à l’Assemblée nationale, en remplacement de feue Oumou Simbo Keita.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que de Kalabancoura à Badalabougou en passant par Baco-Djicoroni, Sabalibougou, Torokorobougou et Quartier Mali, l’ambiance était presque le même partout. Tous les présidents de centres ont assuré avoir ouvert les bureaux de vote à 8 heures avec l’effectivité du personnel et du matériel.

Dans la matinée, l’affluence était faible. Les électeurs venaient au compte goutes pour accomplir leur devoir civique. A 9 heures 12 mn, le bureau de vote n° 13 du centre de Kalabancoura n’avait enregistré que 3 votants. Tandis qu’à 10 heures moins le quart, on enregistrait 18 votants dans le bureau n° 2 à Torokorobougou et 40 votants dans le bureau n° 8 du centre de Badalabougou vers 11 heures. De l’avis de certains acteurs rencontrés sur place, si le rythme se poursuit ainsi, il n’y a pas de raison que le taux recueilli au premier tour ne soit pas dépassé.
Prenant justement conscience de l’échec du premier tour qui n’a connu qu’un peu plus de 8% comme taux de participation, les autorités ont mis les bouchées doubles pour corriger les lacunes qui ont occasionné cette faible participation. Daouda Doumbia est le coordinateur du centre de vote du Quartier-Mali qui compte 17 bureaux de vote pour 8175 électeurs inscrits. Il a témoigné de l’amélioration des préparatifs et des conditions de vote, car cette foi-ci, en plus des procès-verbaux, des feuilles de dépouillement, des urnes, de l’isoloir, des récépissés, des listes d’émargement, il y a la présence de la loi électorale, le guide des électeurs et les lampes pour le dépouillement.
Contrairement au premier tour, les agents de la Délégation générale aux élections étaient bien présents partout. Munis d’un dispositif technologique de dernière génération, ils permettaient aux électeurs de retrouver automatiquement leur bureau de vote. L’opération ne dure que quelques secondes. Elle consiste soit à introduire le numéro de la carte NINA dans l’ordinateur, soit à flasher cette carte à l’aide d’un petit appareil spécialement dédié à cet effet.
Bissiri Coulibaly est membre de l’Association malienne pour le relèvement du taux de participation aux élections. Il a expliqué que cette opération d’identification des bureaux de vote a commencé depuis la veille du scrutin. Elle a permis à plusieurs centaines d’électeurs de retrouver leur bureau avant le jour du vote.
Dans les centres de vote, les attroupements se faisaient autour des agents de la DGE chargés d’aider les électeurs à retrouver facilement leur bureau. Les électeurs ayant voté au premier tour n’ont eu qu’à se rendre au même endroit car le dispositif est resté intact.
Aucun incident n’a été signalé grâce certainement à la vigilance des forces de l’ordre présentes partout. L’accès aux centres de vote était subordonné à la présentation de la carte NINA.
L. ALMOULOUD

source : L’Essor