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Leçon de géopolitique: Une guerre nucléaire avec la Russie en 2017 ? «Possible», estime un ex-général de l’OTAN

Un ancien chef militaire adjoint de l’OTAN en Europe affirme que son livre, qui raconte l’histoire fictive d’une guerre nucléaire entre la Russie et les pays baltes en 2017, est basé sur un scénario «tout à fait plausible».

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Le Général britannique Sir Richard Shirreff, qui a exercé la deuxième fonction militaire la plus haute de l’OTAN en Europe entre 2011 et 2014, a affirmé sur les ondes de BBC Radio 4 que c’est son expérience acquise dans l’analyse de conflits futurs qui l’avait poussé à écrire son livre 2017 : War with Russia (2017 : La guerre avec la Russie).  Selon son scénario, dès l’an prochain, la Russie va d’abord occuper l’Ukraine pour s’assurer une ouverture terrestre en Crimée, puis envahir les trois pays baltes, tous membres de l’OTAN. Pour Richard Shireff, la Russie, consciente de l’affaiblissement de l’OTAN sur la scène internationale, décidera d’envahir l’Europe, outrée de la tentative d’encerclement de l’Alliance.

La Russie, ce monstre envahisseur

Persuadé des propos qu’il avance, l’ex-général a poursuivi en faisant entendre que la Russie avait déjà entrepris une invasion lente de l’Europe : «Nous devons juger le président Poutine par ses actes et non ses paroles», a déclaré le général à la retraite à BBC Radio 4. «Il a envahi la Géorgie, il a envahi la Crimée, il a envahi l’Ukraine. Il a utilisé la force et a obtenu ce qu’il voulait», a-t-il dit.

L’«invasion» supposée de la Géorgie en 2008, à laquelle le général fait référence, est vraisemblablement la réponse russe à une agression géorgienne sur la région séparatiste d’Ossétie du Sud. Les hostilités avaient commencé après le meurtre de soldats de la paix russes qui stationnaient à la frontière pour éviter une escalade des tensions. La Russie avait réagi en repoussant l’armée géorgienne entraînée par les troupes de l’OTAN, avant de se retirer. Moscou a ensuite reconnu l’Ossétie du Sud comme un Etat souverain, formalisant son indépendance de facto de la Géorgie qui avait été mis en place depuis les années 1990, au même titre que l’indépendance de l’Abkhazie, reconnu par la Russie mais pas par la Géorgie.

Le mot «invasion» est également utilisé par l’ex-général pour décrire l’utilisation de troupes russes en Ukraine, largement déployées en Crimée conformément à un traité signé avec Kiev, afin de prévenir les hostilités après un coup d’Etat armé. Les habitants de Crimée, majoritairement opposés au nouveau gouvernement ukrainien et à ses directives nationalistes, ont choisi de rejoindre la Fédération de Russie à l’issue d’un référendum.

Par ailleurs, l’ex-général semble prendre comme acquis la présence de troupes russes à l’est de l’Ukraine, ce que le président russe Vladimir Poutine a toujours nié. En effet, le Kremlin reconnaît, depuis le début du conflit dans l’Est de l’Ukraine, la présence de «volontaires» russes, souvent d’anciens militaires, partis combattre aux côtés des séparatistes de leur propre gré.

Le projet russe de destruction de masse

Revenant sur le thème du nucléaire, Sir Richard Shirreff a martelé que la Russie avait depuis toujours prévu d’utiliser l’arme nucléaire comme moyen de pression pour établir sa domination géopolitique en Europe et dans le monde.

«Ne vous faites pas d’illusions», a affirmé Sir Richard Shirreff. «L’utilisation de l’arme nucléaire fait entièrement partie de la stratégie militaire de Moscou», a-t-il dit, omettant de rappeler que la Russie s’était engagée à abandonner l’utilisation de l’arme nucléaire dès 1993, tandis que les puissances nucléaires membres de l’OTAN (Etats-Unis, Grande-Bretagne et France), ont toujours gardé ouverte, l’option de frappes nucléaire préventives.

Un scénario de conflit entre les membres de l’OTAN et la Russie dans les Etats baltes a déjà été exploré par la BBC dans un film mettant en scène une décision géopolitique britannique qui dégénère en conflit nucléaire général. Dans ce film, les conseillers du Premier ministre britannique envisagent de détruire les grandes villes russes à l’aide de missiles Trident.

 

Ahmed M. Thiam

[email protected]

Source: AFP International

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