En janvier 2013, la France à travers une intervention militaire nommée Serval mettait fin à l’avancée inexorable des troupes d’AQMI et d’Ansar Dine vers les 1/3 du Mali encore resté libre. Un coup d’arrêt fatal avait été porté à la bande d’Iyad Ag Ghaly et du défunt Abou Zeid. Les maliens poussèrent tous un grand OUF de soulagement. Le pays et au-delà tout le Sahel était sauvé d’un embrasement général et d’un basculement dans l’escarcelle du terrorisme religieux. L’on se souvient de ce soupir qu’avait dégagé le président béninois Boni Yayi, en lançant « je suis aux anges » alors que près d’une année durant, les forces en attentes de la CEDEAO sont restés beaucoup trop attente jusqu’à l’arrivée des troupes françaises. Néanmoins, les maliens ne se doutaient point du prix amère que devrait coûter le sauvetage d’un pays censé être « souverain » : des négociations imposées aux autorités maliennes avec une minorité minoritaire armée arabo-touareg pour la gestion des 2/3 du pays mais aussi et surtout une totale exclusion de l’Administration de manière générale d’une bonne partie du désert malien selon des sources occultes.
L’Etat malien après avoir érigé le clientélisme, le népotisme et la corruption en règle institutionnelle durant plus de deux décennies, serait entrain de payer le prix fort de son « inconscience patriotique ». Ne devant son salut qu’à la France de François Hollande et au Baraka de ses ancêtres pieux et saints, il n’a plus d’autre choix que de subir le diktat de l’ « ex puissance colonisatrice salvatrice ». De plus en plus, des voix s’élèvent pour dénoncer des pratiques peu orthodoxes auxquels se livreraient les français en totale autarcie sur le territoire nord malien. A ces voix, vient de s’ajouter celle du professeur camerounais Jean Paul Poulanga qui enseigne la sociologie et la géopolitique à la Geneva School of Diplomacy. Il affirme sans ambages et sans détours qu’une bonne partie du désert malien ne serait qu’un vaste dépotoir de déchets nucléaires hautement toxiques provenant tout droit de l’Hexagone. Selon le professeur, les coûts de traitement des déchets nucléaires déjà exorbitants vont crescendo. Ils pourraient s’élevaient jusqu’à 22.958 milliards de FCFA d’ici 15 ans. Et cette étendue de terre vaste, désertique et sauvage qu’est le nord malien serait une aubaine pour la France qui cherchait un tel endroit pour déverser ses déchets nucléaires. Pr. Poulanga renchérit en soulignant cette absurdité qui consiste à interdire aux autochtones de la zone l’accès à certaines parties du septentrion malien pourtant faisant partie théoriquement du Mali. A n’en point douter, selon lui, à ces endroits, pelleteuses et autres matériels de pointe œuvreraient sournoisement à la pollution de cette partie du Mali. Et lorsqu’on sait que ces déchets nucléaires survivent au-delà de plus de 1000 ans, il est à craindre que cette partie du territoire du Mali soit délaissé pour de bon. Le parallèle est vite fait avec ces containers qui quittent la France pour le Mali avec une injonction spéciale et expresse à nos douaniers de ne point y toucher. Des containers qui prennent, aussitôt arrivé sur le sol malien, la direction du nord. Etrange coïncidence !
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Et si les pourparlers interminables de paix entre les rebelles et l’Etat n’étaient qu’une grosse manœuvre dilatoire permettant à nos délivreurs d’un jour de se faire payer au nez et à la barbe de nos autorités ? Dans tous les cas, du côté malien, l’heure doit être à la remise en question et au travail collectif et sincère pour se réapproprier le Mali en neutralisant cet esprit d « ‘éternels assistés » dans lequel on se plait depuis presque toujours.
Ahmed M. Thiam
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Source : Inf@sept