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Le temps de rendre des comptes est-il arrivé pour le Général Moussa Diawara ?

Rebondissement dans l’affaire du journaliste Birama Touré disparu, il y a cinq (05) ans dans des circonstances troubles. Après un mandat d’arrêt international lancé, le lundi 5 juillet dernier, contre Karim Keïta, ancien député et fils de l’ancien Président Ibrahim Boubacar Keïta, le doyen des juges d’instruction de la Commune IV de Bamako a encore frappé un grand coup, le 29 juillet dernier, en mettant sous mandat de dépôt le Général Moussa Diawara, ancien patron de la Sécurité d’Etat, pour « complicité de séquestration et d’enlèvement » dans la même affaire.

 

Avec cette nouvelle prise, l’enquête qui piétinait depuis la disparition de Birama Touré, s’accélère ainsi. Le 5 juillet, on s’en souvient, la justice malienne avait saisi Interpol pour demander l’émission d’un mandat d’arrêt international à l’encontre de Karim Keïta. Après Karim Kéita, c’est le tour du Général de Division Moussa Diawara, ancien chef d’état-major de la Garde Nationale et ancien patron de la Sécurité d’État, de se retrouver impliqué dans la procédure.

En effet, le Général Diawara a été arrêté à son domicile, le jeudi 29 juillet, et inculpé pour « complicité de séquestration et d’enlèvement », de « tortures » et d’« associations de malfaiteurs » par le tribunal de la Commune IV. Une première, en cinq ans, dans le cadre de l’instruction menée sur la disparition du journaliste Birama Touré.

« Conformément à son statut de Général, une demande de mise à disposition avait été formulée auprès du Ministère de la Défense par le juge d’instruction chargé de l’affaire, après que la demande de mandat d’arrêt international a été émise à l’encontre de Karim Keïta », a précisé une source proche du dossier à la presse, et qui a indiqué que « le ministre de la Défense, le Colonel Sadio Camara, n’a pas fait obstacle ». Le Général Moussa Diawara, compte tenu de son statut d’officier, serait actuellement détenu dans les locaux de l’École de la Gendarmerie.

Quelques jours avant cette arrestation, une source judiciaire confiait que depuis la chute d’IBK, « les langues se sont déliées » et des éléments nouveaux ont permis « des avancées non négligeables dans le dossier ». Depuis la saisine d’Interpol par la justice malienne, de nouveaux témoignages ont été rendus publics, notamment par Reporter sans frontières (RSF), qui a enquêté sur la disparition du journaliste. Et certains de ces témoignages mettent directement en cause les services de renseignement maliens.

Selon RSF, Birama Touré aurait en effet été détenu pendant plusieurs mois dans une « prison secrète » de la Sécurité d’État. L’un de ses codétenus, dont Reporter sans frontières a obtenu le témoignage, assure que le journaliste a été exécuté « de trois coups de feu » en présence du Lieutenant-colonel Cheick Oumar N’Diaye (ndlr : aujourd’hui colonel), ancien responsable de la division recherche au sein de la Sécurité d’État. Autant dire que l’inculpation du Général Moussa Diawara, son ancien patron, ne présage rien de bon pour lui.

Le temps rendre compte ?

L’heure de rendre des comptes a-t-elle finalement sonné pour celui qui fut un des hommes forts du régime IBK, en l’occurrence le Général de Division Moussa Diawara ? Sans doute, comme le prouvent son inculpation et sa mise sous mandat de dépôt. Depuis, ses suppôts s’agitent dans tous les sens et racontent souvent des « âneries » dans un dossier pourtant déjà aux mains de la justice. A croire que ceux-ci veulent se substituer à la justice et blanchir leur mentor dans des procès d’intention en dehors des prétoires.

Ces derniers ont encore du boulot, ce d’autant qu’il se susurre que le Général Diawara pourrait être cité dans d’autres affaires, comme par exemple dans le dossier des tueries des 10, 11 et 12 juillet 2020, quelques semaines avant la chute du régime IBK. Le Général Moussa Diawara est en effet pointé du doigt par certains comme étant celui qui aura donné l’ordre à la FORSAT de se déployer en l’absence du gouvernement qui était dissout.

Quant on sait que les nouvelles autorités ont pris l’engagement de faire justice aux victimes de ces folles journées du régime moribond du Président IBK, autant dire le Général Diawara doit se préparer à être entendu dans ce dossier ! Ces partisans doivent donc respecter la justice malienne, à défaut la justice doit se faire respecter !

La Réaction

Spéculations foncières

Source : Notre Voie

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