Pendant deux ans, huit mois et cinq jours (mars 2014-décembre 2016), Manuel Valls a pris les commandes du deuxième gouvernement de la présidence de François Hollande. L’envie de l’ex-Premier ministre de tenter sa chance à la primaire de la gauche (il a échoué au second tour face à Benoît Hamon) et sa démission de Matignon a laissé apparemment des traces. Dans un article de M, le magazine du Monde à paraître ce samedi 26 août, Manuel Valls fait le point sur ses relations avec François Hollande. Elles sont désormais inexistantes : “On ne se voit pas. Je n’ai rien à lui dire. Et lui non plus, sans doute.”
Un peu plus loin, le député de l’Essonne a donné son point de vue sur la gestion de l’ancien président de la République sur l’ascension d’Emmanuel Macron. Il reproche à François Hollande, avec qui il aurait dîné le 15 août dernier selon le magazine, d’avoir fait preuve d’“arrogance” : “Il a laissé faire car il était trop sûr de lui, il croit toujours qu’il est le meilleur.”
Pas la première pique
Ce n’est pas la première fois que Manuel Valls adresse une pique à son ancien “patron.” Sur les ondes deRTL, il avait déjà raillé l’incarnation par François Hollande du rôle de chef de l’Etat : “Mais oui, sans doute n’a-t-il pas pris suffisamment la mesure de ce que cela voulait dire ‘incarner’. Dans ce pays divisé, fracturé, une certaine idée de lui-même où il y a une forme de pessimisme, l’incarnation de la nation, de la France, à travers la posture, à travers le geste, à travers les mots, à travers les attitudes, sont évidemment essentiels.”