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Le roi du Maroc impose un nouveau premier ministre aux islamistes

Saad-Eddine Al-Othmani, numéro deux du Parti de la justice et du développement, a été chargé de former un gouvernement.

Mohammed VI roi maroc

Nouveau coup de théâtre dans la lancinante crise politique marocaine : moins de 48 heures après avoir remercié le chef de gouvernement Abdelilah Benkirane, chef du Parti de la justice et du développement (PJD, islamiste), le roi a nommé vendredi 17 mars Saad-Eddine Al-Othmani, numéro deux du même parti, pour lui succéder. Selon le communiqué officiel, Mohammed VI a reçu M. Al-Othmani en début d’après-midi au palais royal à Casablanca et l’a nommé chef du gouvernement « conformément à la Constitution et l’a chargé de former le nouveau gouvernement ».

Cette nomination a pris de court la direction du PJD qui avait prévu de se réunir ce samedi pour tenter de trouver une réponse à la crise. Incapable de former une coalition depuis cinq mois, le chef de gouvernement Abdelilah Benkirane avait en effet été démis de ses fonctions mercredi soir par voie de communiqué royal. Mohammed VI y annonçait aussi vouloir nommer un nouveau premier ministre, toujours issu des rangs de la formation islamiste. Réuni jeudi à son siège de Rabat, le secrétariat national du PJD n’avait pourtant pas donné de nom de remplaçant et annonçait un nouveau conciliabule pour le surlendemain.

Psychiatre de formation« Avec cette annonce, le roi a clairement pris de court le PJD. C’est une façon d’accélérer le règlement de la crise, et de montrer qu’il a pris les choses en main », souligne le politologue Mohammed Madani, enseignant à la faculté de droit de Rabat, pour qui cette nomination ne signifie pas forcément la fin de la crise : « L’enjeu est de savoir si M. Al-Othmani va maintenir le cap de son prédécesseur, auquel cas on pourrait aboutir au même blocage, ou si on lui facilitera la tâche en incitant les autres partis à diminuer leurs exigences dans les négociations pour que le gouvernement soit enfin formé. »

Arrivé au pouvoir en 2011 au moment des soulèvements arabes, et sorti à nouveau en tête lors des élections législatives d’octobre 2016, le PJD de M. Benkirane n’avait pas réussi jusqu’ici à imposer ses alliés, notamment le parti de l’Istiqlal (parti de l’indépendance). Il refusait en revanche de faire une coalition avec l’Union socialiste des forces populaires (USFP), ce que demandait Aziz Akhannouch, chef d’un petit parti pivot, le Rassemblement national des indépendants (RNI), proche du palais royal et principal adversaire de M.Benkirane dans les négociations.

Source: lemonde

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