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Le retour à la victimisation

Dans la foulée de l’élection présidentielle en pleine préparation, il semble que le président de la République, candidat putatif à sa propre succession, n’a vraisemblablement d’autre choix que de recourir à son ancien jeu favori. En effet, la victimisation – qu’on croyait révolue avec sa position dominante de chef de l’Etat – effectue un retour en force comme pour compenser les atouts de 2013 qui lui fuient inexorablement.

Lors de son passage à Ségou, par exemple, on l’a entendu prononcer le mot «trahison», allusion faite à la rupture de ses rapports avec d’anciens collaborateurs originaires de la Cité des Balanzan, pour prendre à témoin les populations de ladite cité et solliciter leur arbitrage. La trahison n’est pas la tradition de Ségou, a laissé entre l’illustre visiteur parlant sans doute de l’armada de leaders politiques ayant arrêté de cheminer avec lui à mi-mandat et qui ont l’intention de scruter d’autres cieux politiques pour 2018. Seulement voilà : la mayonnaise de la trahison ne parait plus prendre, après lui avoir servi pour accéder à un pouvoir dont l’exercice a justement révélé toutes les limites de ce filon politique usé.

IBK divise tout sur son passage

Le président de la République va-t-il se complaire dans un rôle de vecteur de division de ses concitoyens ? En tâtant le pouls des Maliens par des visites tous azimuts à l’intérieur du pays, IBK s’y prend apparemment sans discernement. En attestent les confusions qu’il a laissée derrière lui après chaque passage, de Koutiala à Ségou en passant par Kenieba. Dans la première localité, la visite du chef de l’Etat a occasionné une confusion sans précédent entre notables ouvertement acquis à sa cause et ceux qui veulent garder une équidistance politique. Idem dans la deuxième localité, la vile Ségou en l’occurence. En plus de la cacophonie créée entre les chefs de village, la ville à été transformée en véritable champ de ruines, deux jours après le séjour du locataire de Koulouba. La contrée a été divisée entre pro Ras Bath et soldats du second mandat d’Ibk à travers ses réalisations, tout comme Kenieba où la population a choisi d’en découdre avec ses  notabilités par une géante manifestation. Il n’est pas admissible qu’un président de tous les Maliens soit un facteur de division de ceux qu’il a plutôt vocation à unir.

La Rédaction

Le Témoin

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