Considéré comme l’un des meilleurs milieux de terrain de Ligue 1 la saison passée sous le maillot de l’AS Monaco, l’international français Aurélien Tchouameni a traversé les Pyrénées cet été pour rejoindre le Real Madrid, qui a dépensé pas moins de 100 millions d’euros pour s’attacher ses services. Un prix qui ne met pas de pression au principal intéressé : «ce n’est pas moi qui était dans les bureaux pour donner les chiffres. Donc que ça soit 80, 60, 40… au final, quand tu arrives à Madrid et que tu es titulaire, tu te dois de performer. Peu importe le montant du transfert, tu as toujours la pression dans ce club-là. Mais j’essaye de répondre aux attentes, de faire ce que je sais faire sur le terrain et pour l’instant ça se passe plutôt bien.»
Mais avant de choisir la Maison Blanche, le milieu de 22 ans avait l’embarras du choix. Néanmoins, au micro de Téléfoot, il n’a pas vraiment hésité lorsqu’il a été mis au courant de l’intérêt du champion d’Espagne en titre : «il y avait pas mal de clubs qui étaient intéressés, mais dès que j’ai entendu que le Real était dans la course, j’ai vraiment pas réfléchi. Je disais à mon agent de tout faire pour trouver un accord entre Monaco et le club. (…) Non, non, je n’ai pas hésité avec le PSG. C’est aussi un très grand club européen, mais mon choix était déjà tourné vers Madrid.» Un choix qui s’est avéré gagnant, puisqu’il a déjà disputé 8 rencontres toutes compétitions confondues, pour 2 passes décisives en championnat.
Tchouameni encensé par ses coéquipiers
Avec le départ de Casemiro à Manchester United, le natif de Rouen est devenu un incontournable dans l’entrejeu de Carlo Ancelotti. Une place acquise grâce à son style de jeu, inspiré de certains de ses compères en sélection, citant également une ancienne gloire des Bleus : «le nouveau Pogba, pas le nouveau Pogba… Moi, je suis Aurélien Tchouaméni, j’essaye d’écrire ma propre histoire. C’est un joueur que je suis beaucoup, que j’ai beaucoup suivi quand j’étais plus jeune. On joue au même poste, mais il n’y a pas que lui. J’ai beaucoup regardé N’Golo (Kanté), j’ai regardé Patrick Vieira, j’ai regardé un peu tous les milieux que ce soit maintenant ou auparavant pour pouvoir voir leurs qualités et ensuite faire mon propre bagage.»
Son adaptation express en équipe de France a fasciné ses coéquipiers mais aussi par son sélectionneur, tous interrogés par Téléfoot. «Il est censé être un postulant important, par ce qu’il fait avec son club et ce qu’il fait avec nous», a notamment déclaré Didier Deschamps sur ses chances de voyager au Qatar pour le Mondial 2022, suivi de Raphaël Varane : «maturité, c’est ça le mot-clé. Il est posé dans tout ce qu’il fait, il sait où il veut aller. Il est ambitieux mais avec la tête sur les épaules et ça lui permet d’exprimer toutes ses qualités.» Olivier Giroud évoque également la précocité de l’ancien Monégasque : «je trouve que pour son jeune âge, il dégage une certaine maturité dans le jeu, dans sa façon d’être aussi. Ça peut devenir un leader, non seulement sur le terrain, mais aussi en-dehors avec l’expérience.»
S’il y a bien un joueur qui le connaît bien en Bleu et à Madrid, c’est bien Eduardo Camavinga : «il s’est adapté rapidement au Real Madrid et tout le monde sait que ce n’est pas facile. Cela m’impressionne aussi, je suis passé par-là aussi. Je suis très content de ce qu’il fait.» Ses compères merengues ne tarissent pas d’éloges leur nouveau numéro 18, comme le Brésilien Rodrygo : «il est arrivé il y a peu de temps à Madrid et on a l’impression qu’il joue ici depuis longtemps. C’est un joueur que j’aime beaucoup.» Enfin, le défenseur autrichien David Alaba met en valeur sa combativité sur le rectangle : «c’est un super joueur. Il est jeune, mais c’est un battant, il n’y a qu’à le voir à l’entraînement. Il a tout pour devenir un grand joueur.» Tant de louanges qui confirment la confiance mise par le Real sur sa nouvelle pépite, qui peut encore monter en puissance dans les années à venir…