Au début de chaque année, le défunt président de l’URD présente ses meilleurs vœux de nouvel an à la presse. Le président intérimaire, le professeur Salikou Sanogo, a respecté la tradition cette année. Il a présenté ses vœux à la presse, le samedi 22 janvier 2022 à l’hôtel de l’Amitié. « C’est un agréable plaisir pour moi de me retrouver avec vous pour accomplir une tradition, celle de présenter mes vœux à l’occasion du Nouvel An 2022. À cet instant solennel, j’ai une pensée émue pour notre défunt Président, l’honorable Soumaïla Cissé (paix à son âme), l’initiateur de cette tradition qui a été arraché à notre affection le 25 décembre 2020. Je vous prie de bien vouloir observer une minute de silence en sa mémoire. (Je vous remercie) Nous avons décidé de perpétuer son combat et d’honorer sa mémoire, c’est ce qui nous vaut d’être là ce matin », a déclaré le professeur Salikou Sanogo avant d’ajouter : « Je voudrais présenter au nom de l’URD et en mon nom propre mes vœux de Santé, de Bonheur, de Prospérité et de plein succès aux professionnels des médias que vous êtes, à vos familles, à vos partenaires ainsi qu’à vos auditeurs, téléspectateurs et lecteurs ».
Le président intérimaire a, par la suite, dénoncé toutes les violences contre les journalistes. Aussi, a-t-il invité les journalistes à jouer leurs rôles dans le combat pour un Mali nouveau. « Les nombreux défis du moment auxquels le Mali est confronté seront pour vous l’occasion de faire preuve de votre sens de la responsabilité. De par vos plumes et vos ondes, je demeure convaincu que vous contribuerez à assurer la libre circulation des idées, à unir les maliens, à apaiser les cœurs et les esprits et surtout à accompagner le nécessaire processus de refondation en cours », a-t-il laissé entendre.
« Les textes nous donnent raison »
Comme on pouvait s’y attendre, la présentation de vœux du nouvel an a été l’occasion pour le professeur Salikou Sanogo de se prononcer sur la crise que traverse l’URD depuis des mois. D’abord le secrétaire général du parti, Daouda Touré et le vice-président Me Boubacar Karamoko Coulibaly ont donné leur version des faits avant le président intérimaire. Pour le secrétaire général du parti, le congrès extraordinaire tenu le 16 janvier n’a pas été fait dans le respect de l’art. « Sur les 180 signatures dont les organisateurs du congrès nous ont fait parvenir, 10 se sont retirés, il y a le nom d’une dame décédée. Il y a également de 2 cas de doublons et 5 signatures PO qui ne sont pas autorisées à l’URD. Le congrès est donc nul et non avenu », a déclaré Daouda Touré. Pour sa part, Me Boubacar Karamoko Coulibaly a indiqué que le congrès extraordinaire n’a pas été convoqué par le bureau national de l’URD conformément aux textes. « Nous estimons que le congrès n’a pas été convoqué par le BEN dans le respect des textes de l’URD », a-t-il déclaré avant d’ajouter : « Il n’y a pas de bicéphalisme à l’URD. Pour nous, les résultats de ce congrès extraordinaire relèvent de la rumeur parce que jusqu’ici, la direction de l’URD n’a été saisie ou n’a reçu aucun texte l’informant de l’élection d’un nouveau président. Donc il n’y a pas de bicéphalisme à l’URD ».
Pour sa part, le professeur Salikou Sanogo a fait la genèse de la crise à l’URD. Il a, par la suite, dénoncé ce qu’il a qualifié de « l’entreprise de déstabilisation » du parti. A l’en croire, il n’a fait qu’appliquer les textes du parti. « Nous, nous pensons que nous sommes sur le plan de la vérité. Les textes, nous les appliquons et nous sommes dans le chemin tracé par Soumaïla Cissé : les valeurs et les principes. Il faut qu’on chemine sur ça. Tant que ce n’est pas les valeurs et les principes tracés par Soumaïla Cissé, nous ne pouvons pas aller avec des positions individualistes », a déclaré Salikou Sanogo qui a ajouté : « les textes nous donnent raison et nous continuons de suivre les textes pour avoir raison ».
Il faut rappeler que tous, Me Boubacar Karamoko Coulibaly, Ibrahim Ndiaye, le professeur Salikou Sanogo ont appelé à l’apaisement.
Boureima Guindo
Source: Le Pays