C’est au détour d’un entretien qu’il a accordé à la presse que le procureur de la Commune IV, chargé du pôle judiciaire et spécialisé, Boubacar Sidiki Samaké, l’a bien précisé : la vidéo-surveillance de l’hôtel Radisson Blu de Bamako était bien fonctionnelle au moment de l’attaque criminelle de l’établissement hôtelier par les terroristes, le 20 novembre 2015. A en croire le procureur, c’est d’ailleurs grâce aux images des cameras que l’enquête a pu donner des résultats probants.

Ces propos viennent démentir formellement des affirmations parues dans une certaine presse internationale en son temps, arguant que les images des cameras de surveillance de l’hôtel n’étaient pas exploitables. En fait, lesdites affirmations mensongères tendaient à mettre en cause la vidéo-surveillance de l’établissement hôtelier. Toutes choses que le procureur chargé de l’enquête a formellement démenties. Il ne pouvait en être autrement quand on sait le standing de l’hôtel Radisson Blu de Bamako.

Le procureur a ensuite expliqué qu’il a été retrouvé sur les deux assaillants une lettre écrite en arabe demandant la libération de deux éléments du groupe terroriste Almourabitoune dont l’un est au Niger et l’autre en Mauritanie. Ce qui confirme que l’attaque a été commanditée par ce groupe dirigé par Moktar Belmoktar.

Selon toujours le procureur, chacun des terroristes avait sur lui la somme de 200 000 FCFA avec des coupures de 10 000 francs CFA ayant été mises en circulation à partir d’octobre 2015. Ces coupures ont été mises à la disposition du Centif (Cellule nationale de traitement de l’information financière) pour analyse. Le procureur a aussi ajouté que les deux suspects arrêtés dans le cadre de l’enquête (le revendeur de cartes et le réparateur de radios) ont été inculpés et mis en détention. L’attaque de l’hôtel Radisson Blu avait fait 22 morts dont les deux terroristes et plusieurs ressortissants étrangers.

source : autre presse