Dans un entretien à bâtons rompus qu’il a bien voulu nous accorder, le président du Réseau des journalistes pour la sécurité et le developpement en Afrique de l’ouest (RJSDAO), Amadou Maïga, par ailleurs président du Réseau d’action contre les armes légères (RASALAO) nous a donné son point de vue sur la signature et la mise en œuvre de l’accord de paix signé à Bamako.
Tout en se félicitant de la signature du document, M. Maïga a exprimé des soucis quant à sa mise en œuvre.
» La mise en œuvre de cet accord pour moi sera plus difficile que les négociations. Car, elle suggère le vivre ensemble et de s’accepter. Et cela ne peut se faire sans rendre justice aux différentes victimes de cette crise. Il faut qu’on se dise la vérité, les frères se sont fait du mal durant cette période, les plaies sont toujours béantes et ne sont pas encore cicatrisées » a précisé Amadou Maïga. A le croire, il est plus que jamais nécessaire que cette signature n’occulte pas les questions de justice par le simple fait qu’ il est très difficile de mettre en œuvre cet accord sans rendre justice aux victimes de cette crise.
Pour le président du RASALAO-Mali, une organisation sous -régionale qui intervient dans le domaine de la lutte contre les armes légères, il faut très vite passer au cantonnement et au désarmement des groupes armés. Une étape nécessaire, selon lui, pour le retour de la sécurité dans le septentrion malien.
K.THERA
source : L’Indépendant