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Le président de l’UDD, Tiéman H. Coulibaly à propos de l’affaire de l’avion présidentiel et du contrat d’équipements militaires : « Le gouvernement a peut-être commis des erreurs, mais qui n’en commet pas ? «

C’est à la faveur de la 2ème conférence des cadres de l’Union pour la démocratie et le développement (UDD) que son président, le ministre Tiéman Hubert Coulibaly des Domaines, des affaires foncières et du patrimoine s’est prononcé sur des questions de l’actualité, notamment celle de l’achat de l’avion présidentiel et du contrat d’équipements militaires.  » Le gouvernement a peut-être commis des erreurs dans cette affaire dont on veut nous faire le procès. Mais quel gouvernement ne commet pas d’erreur ? Qui ne commet pas d’erreur sur cette terre ?  » s’est-il interrogé avant d’appeler à un effort pour aller à une souveraineté budgétaire.

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Au moment où tous les regards sont tournés vers Washington pour voir le FMI reprendre ses décaissements en direction du Mali, le sulfureux dossier de l’achat de l’avion présidentiel et du contrat d’armement s’est invité à la conférence des cadres de l’UDD, le samedi 29 novembre dernier au CICB.

A l’ouverture de cette rencontre, le président du parti de la colombe blanche, le dynamique ministre Des Domaines a voulu partager les positions du parti avec ses cadres et militants. Il a dénoncé « le procès qu’on essaie de faire au gouvernement» dans cette affaire et s’est félicité de la volonté de transparence et d’honnêteté du président de la République, qui a autorisé le Premier ministre à demander les audits du Bureau du Vérificateur général et de la Cour suprême. Avant de souligner que les rapports ont été publiés en toute liberté sans aucune entrave.   » Cela traduit notre volonté de ne rien cacher, d’agir dans la transparence… « , a-t-il martelé.

Et M. Coulibaly de dénoncer  cette volonté manifeste d’accuser le gouvernement de mauvaise gestion.  » Le gouvernement a peut-être commis des erreurs dans cette affaire ; mais quel gouvernement ne commet pas d’erreur. Qui ne commet pas d’erreur sur cette terre ? « , a-t-il déclaré. Il a dénoncé également les  »contraintes insupportables et inacceptables «  qui sont imposées aux autorités du pays. Et d’appeler à des réflexions pour trouver «les voies alternatives du financement» de l’économie, les financements innovants qui respectent les questions d’éthique et d’indépendance de nos Etats. Une pique à peine voilée aux exigences du FMI par rapport à la gestion des finances publiques par des Etats souverains comme le Mali. Et Tiéman Coulibaly de lancer : » Nous devons faire l’effort de recouvrer notre souveraineté budgétaire « .

Pour l’ex-ministre des  Affaires étrangères durant la transition, le peuple malien est contrarié en dedans et au dehors et l’UDD, qui est un acteur clé de la majorité présidentielle, pour avoir soutenu Ibrahim Boubacar Kéita dès les premières heures de sa candidature, s’est refusé et continuera de se refuser à tout calcul politicien. «  Nous avons aidé à élire le président de la République et nous devons continuer à le soutenir pour lui permettre de réaliser son programme pour le Mali « , a-t-il déclaré. Et d’ajouter que c’est le projet de l’UDD de faire réussir le président Ibrahim Boubacar Kéita. « Nous sommes au pouvoir. Nous sommes comptables de la gestion du pays. Vous devez vous mobiliser pour soutenir les actions du président de la République « , a-t-il souligné.

Il a, dans ce sens, indiqué que l’UDD s’apprête à signer une plateforme d’alliance avec une quinzaine de partis politiques avec comme objectif clair d’aller, à travers leur fusion, vers la mise en place d’une grande formation politique au sein de la majorité présidentielle.

Le président du parti de la colombe a, en outre, rappelé la place d’acteur de premier plan qui a été celle de son parti dans la création et l’animation du front anti-putsch (FDR).  » Pour nous, à partir du retour à l’ordre constitutionnel, la mission du FDR était accomplie, même si certains esprits chagrins ont voulu en faire un instrument électoraliste « , a-t-il martelé.

Il a appelé à la vigilance par rapport aux pourparlers d’Alger avant de souligner avec énergie qu’il n’est pas question pour le Mali de discuter certains points avec qui que ce soit. Il s’agit de l’intégrité du territoire national, de l’unité du peuple dans sa diversité et de la laïcité de la République.

Le leader de l’UDD a mis l’accent sur les efforts en cours pour redynamiser l’économie et réduire la pauvreté dans un pays où la demande sociale est très forte. Il n’a pas manqué d’appeler à l’exploration des moyens de progrès propres du pays tels que les richesses minières

Auparavant, le Secrétaire général de l’UDD, Sory Sylimana a rappelé le thème sous lequel cette conférence des cadres du parti était placé :  » Le rôle et la responsabilité de l’UDD dans la consolidation de la paix et de la démocratie au Mali « . Il a souhaité que les négociations d’Alger aboutissent à un accord définitif pour la paix dans le pays afin que les gouvernants puissent se concentrer sur le combat pour le développement.

Signalons que le porte-parole des partis qui vont signer la plateforme d’alliance, Dr Modibo Soumaré, a donné un bref aperçu de ce projet politique. Il faut ajouter qu’un site web a été créé pour le parti, le www.uddmali.org.

              Bruno D SEGBEDJI

 

SOURCE: L’Indépendant  du   1 déc 2014.
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