Demain 15 Mars 2017, à 08 heures, au tribunal de grande instance de la commune I du district de Bamako sis à Boulkassoumbougou, l’Assemblée nationale, l’honorable Issiaka Sidibé, Mme Konaté Dienèba Coulibaly, consigneront leur plainte de citation directe contre notre directeur de Publication et notre journal ‘’Le Figaro du Mali’’.
Le Président Issiaka Sidibé exclu toute démission, d’ailleurs, il n’en a pas forcément besoin parce qu’il n’est ni poursuivi ni accusé. Sachant que dans toute procédure pénale, un député bénéficie de l’immunité parlementaire pour être entendu par un juge. Cette procédure n’a rien à avoir avec son immunité.
Cet homme fort, soutenu par des milliardaires, verra qu’à la barre, c’est la justice qui tranchera. N’ayant jusqu’ à présent pas fait officiellement produit un droit de réponse, contrairement à la femme de Mamadou Tieni Konaté qui avait demandé et obtenu des rectifications.
A quelque chose, malheur est bon, des cadres du parti commencent à réfléchir après avoir posé leurs actes. Ceci est rare mais pas au RPM. Nous nous sommes récemment rappelés des injonctions du Dr Bocary Treta, secrétaire général à l’époque du parti, aujourd’hui président du RPM, pour que d’autres s’expliquent sur des informations qui les mettaient en cause. Notamment les 27 milliards de l’honorable Soumaïla Cissé transférés de la BCEAO à l’ECOBANK. Egalement un communiqué risqué, annonçant le décès du Pr Dioncounda Traoré.
Celle du Président de l’Assemblée nationale Issiaka Sidibé, avec tout ce qui l’entoure comme scandales en sourdine, devrait avoir la même rapidité et la même formulation. Hélas, le ridicule ne tue pas, c’est la famille d’abord où les membres se protègent et se soutiennent. C’est une valeur en société et religion mais pas dans ces circonstances.
Le Figaro du Mali ne se cache derrière aucune organisation professionnelle de la presse, au contraire, elle se met en avant et assume tout ce qui sera issu du dernier verdict d’une procédure qui servira de jurisprudence aux acteurs de la justice. Au Figaro du Mali, il n y a pas de tabou, l’honneur et la dignité du pays sont intimement liés à ceux de personnes morales ou physiques qui le représentent.
Nous avons compris la condamnation à l’unanimité d’un article de presse par toutes les institutions, y compris la cour suprême qui devrait juger en dernier ressort. Nous avons d’autant plus compris avec des actes qui atteignent le paroxysme de la violence et de la violation. Notre rédaction n’a pas encore révélé le cas d’un conseiller de la cour suprême qui est dans une mauvaise posture. Une affaire qui l’oppose à une dame qui nous a apporté des enregistrements, des documents et des photos le mettant en cause pour de violences sexuelles.
Nous gardons encore les noms de ce conseiller de la cour suprême et cette dame dans l’anonymat. Cette dame est logée et nourrie par ce conseiller pour des besoins sexuels. Mais pour ce cas, la frontière est petite entre vie publique et vie privée. Une dame qui réclame des arrières de deux millions.
Quant à l’audience de demain, Issiaka Sidibé a tout à perdre. Son comportement sera couvert par toute la presse nationale et internationale, surtout en direct sur des radios de la place. Aussi, n’ayant pas pu convaincre ses collègues députés dont certains ignorent même les tenants et les aboutissants d’un tel procès. D’autres se sont mis à organiser et à financer des marches en raison 1000 à 2000 f par marcheur, à continuer à nous persécuter et à discréditer notre haute autorité de la communication (HAC).
La situation tourne en faveur de l’honorable Moussa Timbiné dont des proches nous ont signifié une sympathie voilée, proposé de l’argent à des confrères qui se sont interrogés sur sa bonne foi. Le vice-président de l’Assemblée a déjà mis en marche son dispositif pour s’installer à la tête d’un hémicycle embourbé.
Ce sera catastrophique pour un Mali dont le souffle est dramatique. Malheureusement pour ce dernier, depuis le début de la crise, sa position a été vite comprise par le président de l’Assemblée nationale qui ne veut pas lui céder.
Aujourd’hui, comme depuis le début, des confrères émargent pour s’opposer à notre rédaction, sans jamais nous demander quoi que ce soit. Au ‘’Figaro du Mali’’ nous ne condamnons pas les confrères mais prenons l’opinion à témoin. Les noms de ces confrères et de ces organes sont connus, le budget voté aussi. Un Mali est qui est classé 122è en 2016 par Reporters sans frontières
Ce procès sera premier du genre, un président d’une l’Assemblée nationale et un journaliste qui, jusqu’au bout se remettra à la sentence au nom du peuple, celle de la loi puisque l’audience est publique.
Eric Mody Koïté
Source: Le Figaro