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Le président de la Commission Défense de l’AN française, Jean Jacques Bridey sur RFI : Le comble de l’hypocrisie à la française

Hier, nos confrères de RFI ont tendu leur micro au président de la Commission de défense nationale et des forces armées à l’Assemblée nationale française, Jean Jacques Bridey, pour recueillir son sentiment sur l’attaque terroriste lancée contre la force française Barkhane à Gao, le dimanche dernier. Comme il fallait s’y attendre, l’homme politique français qui a manqué la bonne occasion de se taire, a tout simplement laissé à tort, parler son cœur et non son intellect. Selon lui, ce qui arrive au Mali traduit le manque de fermeté des autorités politiques maliennes et leur manque de volonté à aller à l’élection présidentielle du 29 juillet prochain.

Comme ses prédécesseurs, Jean Jacques Bridey parle lui aussi en colon qui s’adresse à des colonisés maliens sans gants. Dans cette interview, il donne même des instructions au président Emmanuel Macron d’afficher un visage de fermeté aux présidents délégués africains, trop amorphes face à des criminels, opérant sous le couvert de l’Islam dans une rébellion qui ne dit pas son nom. Avec les autorités de Bamako, le coup de flagelle est encore plus sévère. En bon administrateur colonial, il administre ses leçons comme s’il s’adresse à des grands enfants pour leur dire ce qu’elless doivent faire. Sauf que, le néo-colonisateur qu’il est, a tout simplement oublié que c’est son pays qui a non seulement armé le MNLA contre le Mali, mais c’est également eux qui ont ouvert les voies d’accès du Mali à ces rebelles venus de Lybie. Même lorsque, suite à des conflits d’intérêts, leur complice, Iyad Ag Ghali et ses alliés du MUJAO ont chassé le MNLA de tous les territoires qu’ils contrôlaient après le repli dit stratégique, de nos militaires, c’est encore la même France qui ouvert la porte de Kidal au MNLA. Depuis, c’est le statuquo dans le septentrion du Mali. Même après la signature des accords de Bamako, le MNLA et ses alliés refusent de déposer les armes pour permettre aux différentes commissions (Cantonnement et Désarmement) de fonctionner normalement. Dans ces conditions, comment peut-on distinguer les forces militaires présentes sur le terrain ? : le MNLA d’un côté, la Plateforme, le CSA de l’autre et les FAMa victime de la rébellion du MNLA au cœur du dispositif de défense de la patrie, sa mission régalienne.

Même pour l’insécurité au centre du pays actuellement, les éléments de Barkhane et de la MINUSMA ont fortement contribué à son pourrissement actuel. Puisque quand elle éclatait en 2014, Barkhane s’y était transportée en force conquérante en lieu et place des FAMa qui subissaient les assauts répétés de la horde de criminels pullulant de tous les côtés en provenance des frontières mauritaniennes. Le hic qui fait tilt, est que chaque fois que nos hommes touchent aux cheveux d’un de ces rebelles armés, ce sont les soi-disant humanitaires qui criaient au scandale, au motif qu’ils commettent des exactions contre des civils ou que ce sont des mineurs au point que la situation échappe aujourd’hui à tous les contrôles. Les mêmes accusations continuent encore contre nos hommes qui doivent se battre contre des lâches ennemis qui ont la faculté de se fondre facilement dans la population civile, elle-même complice de fait. Elle  s’abstient de dénoncer de peur de représailles de la part des criminels qui vivent avec elle. Notons que chaque fois qu’un de ces bandits armés se fait appréhender par les militaires, les soi-disant humanitaires se lèvent se lèvent en bouclier pour demander sa libération sans condition, encore moins sans enquête au préalable pour identifier les vrais auteurs des attaques. De retour au village après leur libération, ils viennent tuer leurs dénonciateurs. Ainsi, tout le monde vit la peur au ventre. C’est d’ailleurs ce traumatisme qui serait à l’origine du phénomène  « Donso ». C’est une forme d’autodéfense. Puisque les militaires sont empêchés par tous les moyens d’effectuer leur mission tranquillement sans s’attirer la foudre des pseudos humanitaires, complices de fait des criminels.

C’est dire que l’attaque contre Barkhane aura l’avantage de mettre les français devant leur propre responsabilité dans la hantise que vivent au quotidien nos hommes sur le terrain.

Est-il besoin de rappeler que le samedi dernier, 4 militaires maliens ont été tués dans l’indifférence totale de la Communauté dite internationale, notamment la MINUSMA. Cette triste attaque macabre aux engins explosifs porte à 6, le nombre de militaires maliens tués en 48 heures sans que cela n’émeuve personne, ni du côté de nos soi-disant amis, ni du côté des défenseurs des peulhs. Et pourtant, l’attaque aux engins explosifs a eu lieu entre villages peulhs. Si les militaires maliens se hasardent à aller arrêter les présumés auteurs de cette attaque, ils vont s’attirer la foudre des pseudos humanitaires qui vont crier à l’arbitraire. Comment faire pour opérer dans ces genres de conditions ?

Donc, au lieu d’être agressif contre les autorités maliennes, Jean Jacques Bridey doit s’employer à défaire l’étau de la trahison autour des FAMas. C’est la seule façon d’anticiper sur les attaques du genre contre Barkhane. Tout le monde a le droit d’être ému de ce qui se passe au Mali, mais d’abord que chacun regarde et balaie devant sa porte. En ce moment, les vaches seront mieux gardées.

M. A. Diakité

 

Source:  Tjikan

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