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Le président de la CMP face à la presse: » il n’y a pas d’alternative à la révision constitutionnelle »

À l’issue d’une rencontre avec les familles fondatrices de Bamako et le groupement des leaders religieux sur la problématique de la révision constitutionnelle, la Convention de la majorité présidentielle (CMP) a animé, hier mardi 15 août, un point de presse pour informer sur la quintessence de leur entrevue avec les dignitaires coutumiers et religieux. Le point de presse s’est déroulé au siège de la CMP à Lafiabougou, avec comme principal animateur, le président Bokari TRETA. C’était en présence des présidents de plusieurs partis de la majorité présidentielle.

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Le conférencier a réitéré d’abord son soutien au projet de révision constitutionnelle, initié par le président de la République, Ibrahim Boubacar KEITA, qui est le couronnement d’un long processus. Une démarche qui a amené le chef de l’État à constituer un comité d’experts et consulter plusieurs autres experts de différents horizons, d’envoyer des missions à l’extérieur du pays avant l’adoption du texte en conseil des ministres. Puis, conformément aux dispositions constitutionnelles, le texte a été examiné à l’Assemblée nationale où des amendements de la majorité et de l’opposition ont été apportés.
Le président de la CMP a apprécié le fait que la décision de report de la date du référendum ait permis d’ouvrir les concertations avec diverses catégories socioprofessionnelles de notre pays. Il a salué cet esprit d’ouverture du président IBK en soutenant que cette vision et cet engagement du président avaient uniquement pour but de rassembler les Maliens autour des grandes préoccupations de la Nation.
« Au cours des concertations, différentes propositions sont remontées et continuent d’être remontées au président de la république. Les familles fondatrices et les leaders religieux ont apprécié l’esprit d’écoute du président de la République. Ils se sont assignés d’une mission importante qui est de lancer le dialogue entre l’opposition et la majorité », a affirmé Bokari TRETA.
Selon lui, leurs interlocuteurs ont également exprimé leurs inquiétudes face à l’évolution de la situation en estimant que si des dispositions ne sont pas prises, il y a des lignes rouges qui peuvent être franchies.
‘’En tant que gardiens des us et coutumes, les dignitaires coutumiers et religieux se sont sentis interpellés et se sont mis en mission de recherche de la paix et de restauration du dialogue entre le camp du Oui et celui du Non’’ a apprécié le conférencier.
Le président de la CMP a rapporté que les familles fondatrices et les leaders religieux ont souhaité que la majorité les accompagne dans cette démarche de recherche de la paix pour maintenir un climat de paix, de sérénité et de stabilité dans notre pays.
Ainsi, avec les rencontres en cours entre IBK et les forces vives de la Nation, la CMP a estimé que les choses soient désormais mieux cadrées. Le président TRETA a précisé qu’il s’agit d’un report qui se justifie par un arrêt de la Cour constitutionnelle qui s’impose à tous les Maliens.
Par ailleurs, a-t-il dit, au-delà des observations formulées par la Cour constitutionnelle, des demandes d’élargissement de la discussion sur le texte voté par l’Assemblée nationale ont été enregistrées. La CMP, pour sa part, confie M. TRETA, dans ses discussions internes, a produit différents documents dans lesquels elle s’est prononcée sur la mise en œuvre diligente de toutes les observations formulées par la Cour constitutionnelle et la correction de toutes les erreurs matérielles et techniques contenues dans le texte.
« Il faut que tout le monde s’inscrive dans la perspective d’enrichissement du débat, car le président de la République a indiqué clairement qu’il n’a aucun intérêt personnel dans cette révision. C’est une révision qui vise le retour de la paix au Mali. La majorité n’a pas un point de vue différent de celui du président de la République », a expliqué le Dr Bokari TRETA.
Il a soutenu que leur organisation était en harmonie totale avec le chef de l’État et l’accompagne totalement dans cette initiative. Tout en rassurant que la CMP demeure convaincue qu’au bout de ce processus de concertation, le point sera fait aux Maliens. Aussi, le président indiquera la ligne de conduite à suivre pour la poursuite du processus.
Le conférencier a déclaré qu’il n’y avait pas d’alternative à la révision constitutionnelle. C’est pourquoi, au nom des 64 partis politiques de la CMP, il a invité tous les Maliens de bonne foi à dédier leur combat, leurs énergies au Mali et à partager cette préoccupation fondamentale. Pour lui, le débat peut porter sur les améliorations à apporter au texte, mais il n’y a aucune alternative à la révision constitutionnelle. Car, a-t-il fait comprendre, elle ne se fait pas pour un homme, une génération, mais pour la paix au Mali, la sauvegarde de l’unité nationale et de l’intégrité territoriale.
TRETA a affirmé avoir rassuré les familles fondatrices et les leaders religieux que la CMP a toujours prêché la paix et qu’elle le fera davantage pour l’apaisement du climat social. Il a enfin appelé les Maliens à faire en sorte que toutes les actions soient en phase avec la loi qui reste le seul cadre pour rassembler les fils et filles du pays.

PAR MODIBO KONE

 

Source: info-matin

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