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Le président burundais Nkurunziza a déposé sa candidature à un troisième mandat

Le président burundais Pierre Nkurunziza a officiellement déposé vendredi sa candidature à un troisième mandat, que des manifestants contestent malgré les heurts meurtriers. La CPI a, de son côté, menacé de poursuivre “toute violence massive”.

Burundi's President Pierre Nkurunziza

Il se présentera bien une troisième fois. Le président burundais Pierre Nkurunziza a officiellement déposé, vendredi 8 mai, sa candidature à un troisième mandat présidentiel, a constaté un journaliste de l’AFP, et ce malgré les manifestations émaillées de violences qui, depuis treize jours (avec deux jours de trève), secouent la capitale, Bujumbura.

À son arrivée à la Commission électorale nationale indépendante (Céni), à Bujumbura, M. Nkurunziza a promis que les manifestations, devenues selon lui “insurrection”, seront “maîtrisées d’ici peu”. “Je vous promets que les élections vont bien se dérouler”.

Pierre Nkurunziza a été le premier des candidats déclarés à la présidentielle du 26 juin 2015 à déposer sa candidature, selon la Céni. La date limite pour les dépôts est le 9 mai.

Il est arrivé accompagné d’une trentaine de militants vêtus aux couleurs de son parti. Souriant et très détendu, il a remis à la Céni, un à un, chacun des documents exigés, notamment un acte de naissance et le reçu du versement de la caution de 15 millions de francs burundais (environ 9 000 euros) à la Banque centrale.

Le Burundi, en particulier sa capitale Bujumbura, est, depuis le 26 avril, le théâtre de manifestations émaillées de heurts, parfois violents, opposant les “anti-troisième mandat” à la police et aux jeunes du parti au pouvoir (CNDD-FDD). Des affrontements qui ont déjà fait 18 morts.

Les manifestations, interdites par le pouvoir, avaient été déclenchées par la désignation, la veille, de Pierre Nkurunziza comme le candidat du CNDD-FDD à la présidentielle.

Crainte de violences à grande échelle

Les opposants au chef de l’État jugent un éventuel troisième mandat – M. Nkurunziza a déjà été élu en 2005 et 2010 – inconstitutionnel et surtout contraire aux accords d’Arusha qui avaient ouvert la voie à la fin de la longue guerre civile burundaise (1993-2006).

Ses partisans jugent la démarche parfaitement légale. La Cour constitutionnelle, jugée inféodée au pouvoir par les anti-troisième mandat, leur a donné raison mardi.

Interrogé à son arrivée à la Céni, M. Nkurunziza a estimé que les heurts observés jusqu’ici n’étaient “rien par rapport à ce que nous avons connu dans les années 1993-1994”, quand la guerre civile a commencé.

“C’est un phénomène qui ne concerne que quelques quartiers de Bujumbura (…), dans le reste du pays les gens vaquent tranquillement à leurs travaux”, a-t-il assuré. “Plus de 99 % du territoire burundais est en paix”.

La CPI surveillera de près le Burundi

Depuis des mois, les communautés internationale et régionale, mais aussi la population burundaise craignent que la candidature de M. Nkurunziza ne débouche sur de nouvelles violences à grande échelle.

Vendredi, la procureure de la Cour pénale internationale, Fatou Bensouda, a fait part de sa crainte de voir les violences se multiplier à l’approche des élections, les 26 mai et 26 juin prochain. “Je suis préoccupée par les tensions croissantes dans le pays et l’idée qu’une escalade de la violence serait à craindre, qui pourrait déboucher sur la commission de crimes graves relevant de la compétence de la Cour pénale internationale”, a-t-elle écrit dans un communiqué.

“Quiconque incite à commettre des violences massives ou y participe notamment en ordonnant, sollicitant ou encourageant des crimes relevant de la compétence de la CPI ou en y contribuant de tout autre manière est passible de poursuites devant la Cour”, a-t-elle averti.

Avec AFP

 

Source: France24

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