Le Parlement Français a adopté hier, mercredi 14 avril 2021, son premier Rapport sur les sept ans de l’Opération Barkhane. Ce document de 120 pages co-écrit par trois députées, Sereine Mauborgne et Françoise Dumas, avec Nathalie Serre, touche plusieurs aspects de cette opération qui porte un coup dur aux forces obscurantistes qui sèment la terreur et le désordre au Sahel qui n’en finit pas de compter ses morts et les dégâts matériels importants.
De plus en plus, si les terroristes sont actifs au Sahel à travers leurs sales besognes, ce rapport parlementaire touche du doigt les difficultés rencontrées par les aéronefs toujours insuffisants. Ce document précieux fait ressortir qu’il a fallu remobiliser en 2021 les Puma et Mirage 2000C en vue de trouver des solutions à certaines préoccupations majeures. Le rapport insiste également sur les difficultés que connaissent les Tigre et Caïman. Ces différentes révélations suscitent des interrogations : Les difficultés auxquelles font face les aéronefs, les Tigre et Caïman font-elles que les djihadistes sont actifs ces derniers temps au Sahel ? L’opération Barkhane a quelle alternative pour faire face aux différents défis ?
Si d’aucuns pensaient que la Force Barkhane a tous les matériels dont elle a besoin en vue d’engager un combat sans merci contre les hors –la- loi, ce rapport vient de prouver que de fortes limites capacitaires pèsent sur les moyens du renseignement et les avions de transport tactique. Il ressort que des trois avions de transport et d’assaut de 2018, il ne reste plus qu’un C-130 J installé à Niamey et un Atlas à temps partiel.
Le rapport révèle que 45% des frappes sont menées par des drones. Il ressort que les ennemis de la paix, c’est-à-dire les membres de l’Etat Islamique au Grand Sahara (EIGS) affilié à Daech ont enregistré des lourdes pertes humaines et matérielles. Dans ce sens, le document donne les chiffres suivants : 859 tués, 169 capturés, 34 véhicules et 859 motos détruits depuis janvier 2020. Il est mentionné que Barkhane ne peut pas occuper le terrain dans la durée. C’est un des enjeux du partenariat militaire opérationnel, (…)
TOUGOUNA A. TRAORE
Source: Nouvel Horizon Mali