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Le premier Etat des futurs Etats unis d’Afrique du Nord est né

C’est avec des youyous amazighes qu’on avait l’habitude d’entendre dans les champs d’Afrique du Nord, aujourd’hui c’est à la place de Trocadéro à Paris, que le drapeau officiel de la Kabylie a été levé cet après-midi du le 19 Avril 2015. « Cet emblème, nous le dédions à Abane Remdane, à Matoub Lounès, à Krim Belkacem, à Mebarek Aït Menguelet, à Ouali Benaï, à Amirouche Aït Hamouda, à Kamel Amzal, à Guermah Massinissa, à mon fils Meziane, à Ali Mecili, tous tués par les criminels algériens», tonna le président du Gouvernement provisoire de Kabylie GPK, Ferhat Mehenni, devant une marée humaine.

Cette cérémonie grandiose qui a eu lieu en présence des amis de la Kabylie à Tamazgha/Afrique du Nord (le Mouvement pour l’autonomie du Rif au Maroc, le Mouvement pour l’Autonomie de la Chaouia algérienne) et dans le reste du monde (les représentants de l’Etat Kurde, des militants de gauche juifs et Français). Tous venus partager ce moment historique avec le peuple Kabyle.

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L’ambiance était émouvante (voir vidéo). Le moment est historique. La joie et l’émotion se lisaient sur les visages de l’audience. Un peuple qui veut prendre son destin en main, Il n’y a pas plus légitime que ça.

Pour le rappeler, l’origine de ce mouvement, était il y a quelques années, un 18 Avril 2001, la gendarmerie algérienne et dans sa brigade a assassinée le plus froidement possible un jeune et brillant étudiant de 18 ans appelé Massinissa Guermahe. Dans le communiqué officiel de l’état algérien on lit : « par inattention une rafale est sortie de la mitrailleuse d’un gendarme ! ». Qu’est-ce qu’elle fait l’arme à l’intérieur des locaux de la gendarmerie ? Et le bataillon des gendarmes était-il vraiment obligé d’utiliser ses armes pour se défendre contre un enfant de 18 ans ? Est-ce que la volonté politique n’était pas la cause principale du meurtre ? Certainement oui, et pour le déduire Il suffit d’entendre le ministre de l’intérieur algérien dire que ce jeune lycéen est un voyou. La suite était très simplement un dérapage qui a duré deux ans et s’est terminé par le meurtre par la gendarmerie toujours de 127 kabyles.

Mais le pire est encore à venir : aucune fraction politique ou culturelle algérienne n’a bougé son petit doigt pour rédiger un article, un communiqué, une pétition, un prêche de vendredi dans les mosquées, une marche … pour dire arrêter de tuer nos frères kabyles !

A ce moment-là, un petit groupe de kabyles se sont levés pour appliquer les principes fondamentaux de la logique : Lorsque on est menacé de mort et ces autres algériens ne font rien pour nous défendre des mitrailleuses des militaires algériens, c’est qu’on n’a plus rien à faire avec des frères comme eux, surtout que cela fait plus de 14 siècles qu’ils ne récitent que l’Islam a unifié nos cœurs. C’est aussi simple que cela. Ils ont alors fondé le MAK : le mouvement pour l’autonomie de la Kabylie.

Au début, il y avait une farouche résistance à l’intérieur du mouvement Amazighe et dans toute l’Afrique du Nord, mais le jour où les gouvernements nord africains n’ont pas saisi cette occasion pour ouvrir un vrai projet de réconciliation avec le premier peuple d’Afrique du Nord, les Amazighs, l’idée d’autonomie est restée donc le seul choix possible pour ceux qui ne veulent plus voir voler à chaque occasion leur espoir.

Le meilleur dernier exemple c’est en Lybie. Les Amazighs de Neffoussa étaient le seul fer de lance de la révolution contre le panarabisme de Qaddafi. Lorsqu’ils ont déraciné Qadhafi de Tripoli, ils avaient l’occasion de déclarer leur indécence le plus simplement possible. Ils ont refusé l’idée malgré l’insistance de leurs homologues algériens et marocains au congrès mondial amazighe qui a eu lieu à ce moment-là à Djerba en Tunisie.  Ces derniers, vu leur grande expérience, ont incarné la méfiance vis-à-vis des fractions arabo-islamiques nord africains. Aujourd’hui, c’est après un grand détour que les Amazighs Libyens reviennent à l’option de départ qu’ils ont raté il y a quelques années.

De ce fait, l’idée d’autonomie et même d’indépendance, a donc fait tache d’huile dans le reste d’Afrique du Nord : Le Rif au Maroc, L’Azawad au nord Mali, Le Chaoui en Algérie, Neffoussa en Lybie etc…. Surtout lorsque le projet a été reponsé par les activistes Amazighes dans un cadre d’union nord-africaine : Les états unis d’Afrique du Nord. Ce qui attire beaucoup plus les esprits des jeunes qui espèrent un jour à un grand pays à l’image des états unis d’Amérique qui a aujourd’hui le meilleur système qui marche dans le monde : un pays qui n’a pas un historique coloniale et uniquement en 100 ans il est arrivé à tirer le monde entier.  Pourquoi pas eux qui ont 10.000 ans d’histoire derrière eux. Oui c’est possible, Obama l’a dit.

United states of North Africa (USNA) : un rêve des Amazighes d’aujourd’hui, l’histoire en parlera dans quelques années. D’ici là, l’idée en elle-même va certainement faire plaisir au grand roi Massinissa dans sa tombe.

source : amazighworld

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