Les ouvrages d’accès au troisième Pont de Bamako ont été l’objet d’une forte sollicitation par les populations riveraines finalement très satisfaites de voir les travaux démarrer, voilà bientôt deux années. C’est pendant autant d’années que lesdits riverains ont dû en supporter les effets collatéraux avec des bruits assourdissants pour les réveiller de bonne heure et les tympaniser tout le long de leurs journées.
Au finish, les travaux tendent heureusement vers leur épilogue et les accès du Pont de l’Amitié s’annoncent manifestement plus présentables que jadis. Seulement voilà : une nouvelle grogne couve au sujet des jonctions entre les deux paires de voies qui forment l’ouvrage. Les mécontentements se mijotent notamment chez les habitants les plus proches du pont, qui se retrouvent complètement barricadés de garde-fous au point de ne pouvoir accéder à la voie opposée qu’en parcourant plusieurs centaines de mètres. Le parcours est beaucoup plus pénible pour les processions qui transportent des dépouilles mortelles vers l’unique cimetière du quartier, dont l’emplacement n’a pas été prise en compte dans la réalisation des ouvrages. Les enterrements vont ainsi devenir un parcours du combattant que les notabilités (imams et chefs de village) n’ont pas manqué de prévenir en le dénonçant auprès de qui de droit. Ils comptent obtenir gain de cause en même temps que l’administration du Stade du 26 Mars alors que les maîtres d’œuvre prétendent prévenir un recours abusif, anarchique et accidentogène des passages.
Source: Le Témoin- Mali