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Le Point : Le Nord s’enlise, le Sud se meurt et le gouvernement s’embourbe !

Des attentats, des tirs d’obus, des attaques de  positions de l’armée maliennes, de la Minusma  ou encore de Barkhane, sont hélas rentrés dans   le quotidien des maliens du Nord comme du Sud. Pour  étayer cette assertion, quelques rappels sont nécessaires : Le Vendredi 3 Avril dernier, une maison a explosé sous l’effet d’une bombe  dans le quartier de Sirakoro Meguetana, faisant 1 mort. Une  explosion, selon des sources sécuritaires, due à une mauvaise manipulation du détonateur de l’engin explosif certainement muni de détonateurs retrouvés sur les  lieux ;  Le soir du même Vendredi, des individus armés s’attaquent au village de Boni, situé dans le cercle de Douentza. L’attaque  fait 2 morts et 3 blessés dont un gendarme ;  Le lendemain Samedi 4 Avril, très tôt le matin, les habitants de Gao se réveillent  sous des tirs d’obus dans la ville, faisant 1 mort et 3 blessés. Le Lundi, 6 Avril, une attaque dans la localité de Diafarabé a fait 1 mort (le chef de poste des eaux et forêts)…
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Ainsi, comme on peut le constater, du Nord au Sud de notre pays, les populations ne sont  plus en sécurité malgré la présence des milliers de soldats étrangers sous les couleurs de l’ONU et de la  France.  Au contraire, le Nord s’enlise, le Sud se meurt et le gouvernement s’embourbe ! Mais pourquoi  cette insécurité grandissante dans notre pays  sans réaction des forces étrangères mais surtout des Fama? Idem  des autorités politiques ?  Mystère !

Comme pour compliquer la donne, les forces rebelles refusent de parapher les accords d’Alger, pourtant acceptés par le gouvernement malien. Lequel  semble perdu dans sa communication, à l’image de son porte-parole. En effet, dans la nuit du Dimanche 5 Avril,  Choguel Kokalla Maiga,  le ministre de l’économie numérique, de l’information et de la communication, s’est fait le luxe de  rater sa sortie médiatique sur les ondes de l’ORTM. Parce que faute de n’avoir  pas évolué dans sa communication, se bornant  sur ce qui se dit depuis le début de la crise.

Au même moment, l’heure n’est pas à l’optimisme sur le plan économique quand l’on sait que  le pouvoir d’achat des maliens tend à la baisse. De même quand tous les postes stratégiques du pays sont plus que jamais attribués aux militants du RPM. Qui sont d’ailleurs les seuls qui ont la chance d’être recrutés dans la fonction publique ou d’être retenus pour exécuter les gros marchés comme les grands travaux de l’Etat. Alors que  les dirigeants s’obstinent à  bluffer  le  peuple que tout va bien. Ce ne sont pas les marches sporadiques de part et d’autres qui vont arranger la situation, mais une offensive militaire s’impose de nos jours.

Face donc à ce sombre tableau de la situation qui prévaut dans le  pays, les autorités maliennes doivent certainement adopter un véritable changement de cap, afin d’éviter tout soulèvement populaire. Mais faudrait-il que la représentation  nationale qu’est l’assemblée nationale cesse d’être une chambre d’enregistrement pour devenir un véritable instrument du contrôle de l’activité gouvernementale.

   Alfousseini Togo

Source: Le Canard de la Venise

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