Le présidium lors de la conférence
Le Parti pour le Développement Economique et la Solidarité (PDES) a organisé une conférence des cadres du parti ce samedi 6 avril 2013. C’était au Centre International de Conférence de Bamako sous l’égide du président par intérim du parti, Ousmane Bah. Lors de cette conférence, Ousmane Bah s’est insurgé contre le fait que son parti soit indexé comme étant le seul responsable des aspects négatifs des dix dernières années du régime d’ATT.
Le président par intérim, Ousmane Bah, s’est déclaré honoré de représenter Ahmed Diane Sémega, président du PDES, qui se trouve hors du pays actuellement. M. Bah, lors de la conférence, a pointé un doigt accusateur sur l’ensemble des politiciens qui ont participé à la gestion de l’Etat sous l’ancien président de la république, Amadou Toumani Touré. Il estime que ces politiciens se sont vite désolidarisés du bilan des dix dernières années et par la même occasion, ils auraient renié leurs propres actions gouvernementales ou législatives, dira-t-il. Après la chute du régime d’ATT par le coup d’Etat du 22 mars, seul le PDES a été rendu responsable des failles constatées dans la gestion du pays des dix dernières années. Selon lui, dans l’optique de l’exclusion du PDES dans la marche des affaires du pays, depuis le coup d’Etat, tous les cadres du PDES seraient automatiquement relevés de leurs postes de responsabilité dans la gestion du pays. Et dans le gouvernement de transition actuel, aucun membre du PDES n’aurait été admis, notera Ousmane Bah. A ses dires, le PDES assume sa part de responsabilité du bilan de la gestion consensuelle du pouvoir d’ATT. Et, par conséquent il en tire les leçons de cette gestion. « Les erreurs commises dans la gestion consensuelle des affaires sous ATT sont partagées par toute la classe politique malienne », a-t-il martelé. Conscient des faiblesses et des insuffisances du passé, le PDES affirme être le premier parti à tirer la sonnette d’alarme sur la situation au nord, ceci à travers la parution du Républicain n° 2592 en 2008. Le Parti pour le Développement Economique et la Solidarité a lancé un appel à la responsabilité et à l’humilité pour renouer le fil du dialogue entre les Maliens. Le parti a assuré son soutien indéfectible aux forces armées et de sécurité pour recouvrer l’intégralité territoriale. Le PDES souhaite vivement la tenue de scrutins présidentiels et législatifs où il entend figurer parmi les forces politiques les mieux en vue.
Khadydiatou Sanogo