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Le PARENA se fourvoie, le marche des 1000 tracteurs passe selon les règles de l’art

Contrairement aux affirmations du Comité directeur du Parena, le marché des 1000 tracteurs n’a été ni surfacturé, ni attribué de gré à gré à Toguna – sarl. Qui l’a enlevé à l’issue d’un appel d’offres international.

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« Manifestement, l’opération des 1.000 tracteurs est une autre histoire de surfacturation, dont les finances publiques et le paysan malien font les frais. Un tracteur, qui effectivement coûté 5. 950.000 CFA est facturé à l’Etat à 13.600.000 CFA. C’est ainsi que les 1000 tracteurs ont coûté 13. 600.000.000 CFA ».
Publiée, le 30 septembre dernier, cette déclaration du Comité directeur du
Parena a fait les choux gras de la presse. Mais pour une fois, le parti du Bélier blanc s’est fourvoyé. Surtout, quand il écrit que : « L’opération des 1000 tracteurs, c’est l’histoire d’une transaction opaque, d’un marché de gré à gré déguisé entre l’Etat et un fournisseur sélectionné (sans appel d’offres, ni consultation restreinte) par le ministre du Développement Rural et le président sortant de l’APCAM (Assemblée Permanente des Chambres d’Agriculture du Mali) ».

Rappel des faits

Tout a débuté le 30 avril dernier. Ce jour-là, le ministère du Développement Rural lance, sur instruction du Chef de l’Etat, un appel d’offres international restreint pour la fourniture de 1000 tracteurs et leurs accessoires.
Créée par lettre n° O1361 du 04 mai 2015, une commission de dépouillement a été mise en place à cet effet. L’ouverture des offres, elle, a eu lieu le 22 mai, vers 10 heures, dans la salle de conférence du ministère du Développement Rural.
Sur les 17 sociétés saisies, seules 13 ont fait acte de candidature. Après ouverture des plis, la commission de dépouillement a attribué, provisoirement, le lot n°1 à Toguna- sarl. Il est composé de 450 tracteurs de 50 cv et leurs accessoires, pour un montant de 5,4 milliards CFA, en hors taxes. Avec un délai de livraison de 45 jours. Composé de 350 tracteurs de 60 cv et accessoires, le lot n°2, lui aussi, a été adjugé à Toguna- sarl pour un montant, hors taxes, de 4,6 milliards CFA. Et pour un délai d’exécution de 45 jours.
Quant aux lots n°3 et 4, ils ont été attribué, respectivement, à Mali-tracteurs pour 1,6 milliard CFA et 1,8 milliard CFA. Le premier porte sur 100 tracteurs de 90 cv ; tandis que le second, sur 100 tracteurs de 80 cv.
Et pour couronner le tout, la direction générale des marchés publics et des délégations de services ont donné leur onction à ce marché, conclu dans les règles de l’art. De leur côté, les ministres du Développement Rural et son homologue des Finances ont, à leur tour, approuvé le rapport de dépouillement. C’était, les 05 juin et 20 juillet derniers. Et, en dernier ressort, le conseil des ministres a donné sa bénédiction à ce marché. C’était à sa réunion du 06 août 2015.

Ni un marché de gré à gré, ni surfacturation

Comme on le voit, ce marché n’a ni été attribué de gré à gré, ni de façon opaque. Comme l’affirme le Comité directeur du Parena.
S’agissant des prix de Toguna- sarl, jugés trop élevés, le parti du Bélier blanc aurait pu fouiller un peu plus pour ne pas se ridiculiser. Selon nos informations, le tracteur de 50 cv et ses accessoires est vendu sur le marché, entre 12,6 et 14,5 millions CFA, pièce. Pourtant, Toguna-sarl l’a cédé à 12,1 millions CFA.
Preuve supplémentaire que dans ce marché, il n’y a ni arnaque, ni surfacturation, ni opacité. Encore moins, un marché de gré à gré.
Oumar babi
RECETTES DOUANIERES : 40,1 MILLIARDS CFA REALISES EN SEPTEMBRE
Les recettes douanières sont en hausse constante. Surtout, avec les recettes exceptionnelles engrangées par certains bureaux comme celui de Kayes.
Plus vite ! Plus haut ! Plus fort ! La direction générale des douanes semble faire sien ce slogan olympique. Depuis l’arrivée de cette nouvelle équipe à la tête de la douane, les recettes sont passées de 35 à plus de 40 milliards CFA par mois. Et, sans « anticipations », c’est-à-dire les droits perçus sur les marchandises n’ayant pas franchi le cordon douanier. Au mois de septembre dernier, l’équipe du général-major Modibo Kane Keïta, directeur général des douanes, a encore rassuré les partenaires techniques et financiers, en versant au Trésor public la bagatelle de 40,11 milliards CFA.
Cette performance, appréciée par les plus hautes autorités de notre pays, est le fruit d’un effort collectif de tous les bureaux des douanes. Au rang de ceux-ci, on peut citer le bureau régional de Kayes.
Dirigé par le colonel Amadou Konaté, qui a pris fonction en mars dernier, ce bureau a vu ses recettes augmenter de près de 2 milliards CFA en l’espace de quelques mois. Quelques chiffres pour étayer nos propos. Un mois après sa prise de fonction, c’est-à-dire en avril 2015, les recettes du bureau des douanes de Kayes sont passées de 3, 9 milliards CFA en 2014 à 4,7 milliards CFA. En juin dernier, les recettes du bureau de Kayes sont passées de 4,8 milliards CFA en 2014 à 6, 01 milliards CFA. Enfin, en septembre dernier, elles sont passées de 3,2 milliards CFA en 2014 à 4,7 milliards CFA.
Sous la houlette du colonel Amadou Konaté, le bureau des douanes de Kayes a réalisé de janvier 2015 à septembre 2015 une recette globale de 44,1 milliards CFA contre 37,3 milliards CFA en 2014, pour la même période. Autre contribution de taille à cette performance : le bureau des Enquêtes douanières.
Avec, à sa tête, le colonel Mamadou Lamine Diarra, secondé par l’inspecteur Amadou Traoré, le bureau des Enquêtes douanières est la cheville ouvrière de cette performance.
Jouant le rôle de « services de renseignements » de la douane, ce bureau suit le mouvement des marchandises sur toute l’étendue du territoire national. Des ports d’embarquement, jusqu’au cordon douanier. Au grand dam des fraudeurs et autres trafiquants. Réputé pour leur rigueur, notamment dans le traitement des dossiers, le bureau des Enquêtes douanières est au premier rang dans la lutte contre la fraude et les produits illicites, en provenance des pays voisins, voire de l’hexagone.
S’y ajoute un management, dont seul le directeur général semble avoir le secret. Pour l’heure, l’homme qu’il faut semble être à la place qu’il faut à la douane. Comme en témoignent ses performances actuelles.

Oumar Babi

 Source: Canard Déchainé

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