Les responsables du mouvement populaire du 22 mars 2012 (Mp22) étaient face à la presse, le samedi 5 juillet dernier, pour se prononcer sur l’actualité politique de notre pays. Cette rencontre avec les hommes de média était une occasion pour les responsables de ce mouvement créé au lendemain du coup d’Etat du 22 mars 2012 de dénoncer les sanctions du FMI et de la banque mondiale à l’ endroit du Mali pour l’achat de l’avion présidentiel et l’acquisition du matériel destiné à l’armée. Le point de presse était animé par la présidente du mouvement, Rokia Sanogo entourée pour circonstance de Mohamed Tabouré et Purima Sylla.
La présidente du Mp22, Rokia Sanogo, dans une déclaration liminaire au nom des militants et sympathisants a fait un tour d’horizon de l’actualité politique de notre pays, qui demeure selon elle marquée par l’achat de l’avion présidentiel chiffré à 20 milliards FCFA.
Elle a indiqué que le moment n’était pas du tout propice pour notre pays d’investir une telle somme pour l’achat d’un avion destiné au transport du chef de l’Etat. Elle a soutenu que cette somme pouvait servir à équiper l’armée malienne par des hélicoptères de combat afin de sécuriser notre pays sous la menace du MNLA et ses alliés. Elle a réaffirmé l’opposition farouche de son mouvement à toute présence de militaires étrangers au Mali.
Selon la présidente du Mp22, l’absence de l’Etat dans les trois régions du septentrion malien et la présence symbolique de l’armée faiblement équipée en hommes et en matériels, est une stratégie française pour contrôler le Mali.
S’agissant de la déroute de l’armée le 21 mai dernier à Kidal, Rokia Sanogo a indexé l’opération Serval d’être responsable de cette situation par son soutien au MNLA. Elle a indiqué que la garnison d’Aguelhok a été désarmée par Serval après ces évènements et les militaires maliens qui sécurisent les populations de Ménaka ont reçu un ultimatum pour quitter la ville au plus tard le 23 juin dernier. Elle a déclaré que toutes les actions posées par Serval vont dans le sens d’affaiblir la présence de l’Etat dans les trois régions du Nord.
Evoquant l’achat de l’avion présidentiel à la somme de 20 milliards de nos francs, la présidente du mouvement a indiqué que » la gestion catastrophique des biens publics par les autorités actuelles donne froid dans le dos pour l’avenir de notre pays« . Elle estime que les sanctions du FMI et de la Banque mondiale sont une initiative de » certains apatrides pour plonger le Mali dans une nouvelle crise ».
Cléophas TYENOU
SOURCE: L’Indépendant