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Le Mot de la Semaine de Youssouf Sissoko: Espionnage

Tout le monde s’était accordé à dire, après la liquidation d’Oussama Ben Laden, que  les américains n’ont plus d’ennemis de sa trempe. Cette affirmation est en passe d’être démentie par Julian Paul Assange, cet informaticien et cyber militant, fondateur de Wikileaks et  Edward Snowden, l’homme qui a révélé au monde le scandale des écoutes de l’agence de renseignements américaine et de la CIA. Ce jeune homme de 29 ans a été témoin de la mise en place d’une machine d’espionnage de la planète par les agences américaines. Déclarés ennemis n° 1 par les américains, ils sont tous réfugiés à l’étranger, à l’Ambassade de l’Equateur en grande Bretagne pour Assange et en Russie de Vladimir Poutine pour Snowden. Les  désormais célébrissimes agents  ont révélé à la face du monde le vaste projet de surveillance et de domination du monde par les américains. La goutte d’eau qui a fait déborder le vase est la révélation par Wikileaks des documents confidentiels mettant sur écoute les hautes autorités françaises en début de semaine dernière seulement.

Un président vaut-il mieux qu’un autre ? Pourquoi tout ce bruit de casserole ?  Dans la mesure où les présidents africains sont tous victimes des mêmes pratiques, mais n’ont jamais daigné lever le petit doigt pour dénoncer qui que ce soit. Oui  Cette interrogation   en  vaut son pesant d’or en raison de la tournure que prend l’affaire dite des écoutes téléphoniques dont certaines personnalités européennes  ont été victimes. La Chancelière Allemande Angela  Merkel a été la première à élever la voix  après avoir  appris en octobre 2013, par des révélations du Spiegel, que l’Agence nationale de sécurité (NSA) américaine avait ciblé son téléphone portable. Elle s’était indignée de cette attitude inamicale, discourtoise et irresponsable surtout  entre alliés. Après la Chancelière allemande ce sont les autorités françaises qui ont été à leur tour mises sur écoutes   par la NSA et ce depuis 2006 si on en croit les révélations de Wikileaks. Selon ce site, de 2006 à mai 2012 Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy et François Hollande ont été espionnés par la NSA. Cette deuxième révélation a suscité une vague d’indignation de la part des autorités françaises comme le Président de la République François Hollande et son premier ministre Manuel Valls, qui, pour manifester leur frustration, ont convoqué l’ambassadrice américaine en poste à Paris pour protester contre cet acte d’espionnage dont ils sont victimes et cela depuis des années. Le président américain Barack Obama, tout en mesurant l’ampleur du dégât causé sur le plan diplomatique, a présenté les excuses officielles du peuple américain avant de réitérer son engagement à mettre fin à de telles pratiques inacceptables.

Et IBK et son homologue gabonais Ali Bongo Ondiba dans tout ça ?  Vont-ils eux aussi rappeler leurs ambassadeurs et convoquer ceux de la France dans leurs pays respectifs pour protester contre l’espionnage dont ils ont été victimes ?  Pour rappel, IBK et Ali Bongo ont été mis sur écoute par la France dans l’affaire dite du Parrain des parrains de l’homme d’affaire corse Michel Tomi. Dans le cadre des enquêtes pour corruption d’agents publics étrangers, les deux présidents africains sus cités ont été espionnés jusqu’à dans leur intimité par les autorités françaises. Alors « si portugais se paie par portugais », la France ne doit pas se plaindre des américains parce qu’elle en  fait autant. A quand donc le réveil des africains contre l’espionnage ?

source :  Inf@sept

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