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Le ministre Kassogué lors de sa visite d’hier à la maison centrale d’arrêt de Kenieroba : « C’est un ouvrage qui respecte toute la dignité de l’homme »

En cours depuis 2017, les travaux de construction de la prison centrale de Kenieroba, un village situé dans la commune de Bancoumana (Kati), ont pris fin. Le nouvel joyau, prévu pour être inauguré le mois de juin prochain, a nécessité, ce 19 mai 2022, une visite du ministre Mamoudou Kassogué de la Justice et des Droits de l’homme et sa délégation, en présence de Harouna Diarra, préfet de Kati, Cheick Oumar Coulibaly, le sous-préfet de Siby, du maire principal de Bancoumana, Bakary Camara….

Bâtie sur une superficie de plus de 10 hectares, la maison centrale d’arrêt de Kenieroba a une capacité d’accueil de 2500 détenus, conformément aux normes internationales. Tout comme les autres prisons, elle contient une mosquée et une église, pour les croyants. Doté d’une salle de surveillance susceptible d’identifier la position des détenus à l’intérieur de la cour, le nouvel espace d’incarcération est, au total, composé de huit (8) quartiers. Construit pour désengorger la prison centrale de Bamako, le nouveau joyau comporte des cellules ordinaires, des terrains de sports, d’une bibliothèque, d’une infirmerie composée de 12 salles, des forages. Aussi, appelée quartier VIP, la cellule exceptionnelle de la MCA de Kenieroba est composée de plusieurs autres cellules. C’est-à-dire, des petites salles (une cinquantaine) ayant une capacité d’accueil de près d’une centaine de cadres ou personnalités détenues. Même si l’inauguration de cette prison n’est pas effectuée en ce moment, force est de reconnaitre qu’elle contenait, en ce jeudi 19 mai 2022, de 562 prisonniers transférés de la MCA de Bamako, capitale du pays. En tant que ministre et premier responsable du secteur, Mamoudou Kassogué s’est, via cette visite, rendu sur le lieu. Il s’était fait accompagner par plusieurs membres de son département, dont le directeur national de l’administration pénitentiaire, Ibrahim Tounkara. Arrivée aux environs de 9H20, la délégation ministérielle a été accueillie par les notabilités de Kenieroba. C’était en présence du maire principal de Bancoumana, du préfet et sous-préfet de Siby, une localité de Mandé. Une fois devant la maison centrale d’arrêt du village, Mamoudou Kassogué et sa délégation ont presque visité tous les endroits de la prison. À commencer par le poste de contrôle doté d’un scanner, passant par les différentes cellules et des salles aménagées pour d’autres choses, des explications ont été données au ministre par les responsables du nouvel camp pénal. Satisfait alors des travaux accomplis, Kassogué s’est exprimé : « Je suis vraiment un homme comblé, très satisfait de tout ce que j’ai pu voir ici à Kenieroba. Cette visite nous a permis de constater que les travaux, entamés en 2017, sont à présent terminés ». A ses dires, toutes les conditions sont actuellement réunies pour que les autorités puissent aller à l’inauguration de cette prison. Le Mali peut être fier de cette nouvelle prison, en raison de la qualité du travail abattu. Le ministre le dit haut et fort : « Nous avons un véritable joyau architectural dont nous pouvons être fiers, parce que nous n’avons pas de pareil dans la sous-région ». Puis d’être encore plus clair : « C’est un ouvrage qui respecte toute la dignité de l’homme. Il est prévu des blocs très spacieux, des cellules spacieuses, aérées et en même temps sécurisées. Nous avons une bibliothèque, des réfectoires, des terrains de sports, des salles polyvalentes, une infirmerie et des heures de repos. C’est pour dire que nous avons tout le confort et toutes les commodités dont nous avons besoin pour un séjour carcéral réussi ». Au cœur de la nouvelle prison, des cellules faisant en sorte que le détenu ne sente pas l’idée de subir une torture existent, ajoute le ministre. Autrement dit, s’agissant des endroits de méditation permettant à un détenu de mieux réfléchir, de corriger les erreurs commises, et de préparer son insertion sociale. À cette occasion, M. Kassogué tenait à rappeler que les montants (près 11 milliards F CFA), engloutis dans les travaux, ont été entièrement supportés par le budget national. « Nous avons voulu faire cet investissement afin de désengorger la prison de Bamako. Conçue pour environ accueillir 400 détenus, cette prison se retrouve avec près de 3000 détenus », a-t-il annoncé. Parlant des dispositifs sanitaires et sécuritaires, il rassure que l’Etat est prêt à pleinement jouer ses rôles. « Nous avons une infirmerie qui est déjà fonctionnelle. Nous avons, aussi, l’administration pénitentiaire qui est là avec son personnel et une brigade d’intervention pénitentiaire », confie le ministre. À l’occasion de cette visite, le personnel surveillant a soumis certaines doléances au ministre : achat d’un groupe électrogène pour éviter des noirs en cas de coupure d’électricité, dotation du personnel d’une ambulance, des armes lourdes ; l’équipement de certaines sales, dont la cuisine…De son côté, le major de l’infirmerie, en l’occurrence Siaka Sangaré, avoue qu’il peut faire 80 consultations par jours, avec les 562 détenus qui se trouvent déjà sur le lieu. Chez les consultants, dit-il, les maladies récurrentes sont le palu, les maladies pulmonaires, la gale…

Mamadou Diarra

Source: LE PAYS

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