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Le ministre du développement industriel après avoir visité les usines ATC et Metal-Soudan : “Pour réaliser beaucoup de travaux dans notre pays, nous n’avons plus besoin d’entreprises étrangères”

Le secteur industriel malien recèle d’importants potentiels de croissance. Il suffit tout simplement d’améliorer l’environnement des industries locales encore en activité et de leur faire confiance pour qu’elles puissent donner satisfaction, en attendant la réalisation des nombreux projets en cours. Ce constat, le ministre du Développement industriel, Mohamed Ali Ag Ibrahim, l’a fait à chacune de ses visites de terrain qui l’ont conduit dans des usines de plusieurs branches de l’activité industrielle nationale. Mais le Ministre en a d’avantage la certitude après s’être rendu, mardi dernier, 24 janvier 2017, dans les usines ATC (Atelier de tournage et de chaudronnerie) et Métal-Soudan.

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Le Ministre Mohamed Ali Ag Ibrahim a constaté que ces deux grandes entreprises, ATC et Métal-Soudan, sont des atouts importants pour le Mali dans le cadre du développement industriel. Et pour cause ! Ce sont des industries dites industrialisantes. En d’autres termes, elles sont en mesure de construire des usines, ainsi que l’outillage nécessaire pour faire tourner une usine.

A ce propos, le Ministre Mohamed Ali Ag Ibrahim a précisé à la fin de la visite de ces deux industries : “Nous avons compris que pour beaucoup de travaux dans notre pays, nous n’avons plus besoin d’entreprises étrangères pour le faire. Nous pouvons les faire au Mali car nous avons des industries avec l’outillage et le savoir-faire nécessaires pour monter des usines et il faut qu’on leur accorde désormais plus d’attention. Cela correspond à la vision du président de la République qui veut faire du secteur industriel un moteur de la croissance économique et un vecteur de création d’emplois”.

Comme preuves que ces industries dites industrialisantes sont en mesure de monter des unités industrielles fonctionnelles, il nous est revenu que la nouvelle cimenterie inaugurée récemment (Cimaf), l’unité industrielle de “Carrières et chaux du Mali” dans la région de Kayes, l’usine d’aliment-bétail des Grands Moulins du Mali, l’unité de moulins de Semico Randgold à Loulo et actuellement l’huilerie des Grands Moulins du Mali, pour ne citer que celles-là, portent la signature de l’entreprise ATC qui les a réalisées. Cette entreprise, ATC, qui se définit elle-même comme un“leader  au service de l’industrie et des mines” a vraiment du métier et une notoriété internationale puisqu’en dehors du Mali elle est présente dans sept pays africains: Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinée, Mauritanie, Niger, Sénégal et Tchad.

Lors de cette visite à ATC, le Ministre et sa délégation ont trouvé, prêts à être livrés, des pièces métalliques et outils destinés à des entreprises industrielles de la place (Total, Wassoul’or, Edifica, Grands Moulins du Mali, Malivision, Somisy, Sinergie, etc, pendant que des ouvriers s’affairaient autour de majestueuses cuves en finition. Renseignements pris, ces cuves sont des tankers de 2 000 m3 destinés au stockage  de fuel lourd. Au Mali, ATC emploie 600 personnes dont 187 en emplois permanents et le reste constitue des temporaires recrutés selon les besoins en main d’œuvre à travers les sociétés de placement de personnels. Les travailleurs maliens représentent 80% de l’effectif.

ATC, titulaire de la certification Iso 9001/2008, se lance comme défi d’obtenir les normes Iso 14001 et Ohsas 18001. Les responsables de l’entreprise dont en première ligne le Pdg Jean-Guy Monneret travaillent en ce sens et réconfortent ainsi le Ministre Mohamed Ali Ag Ibrahim qui se veut très clair : “L’objet de nos visites dans les entreprises rentre dans le cadre des missions que le président de la République a bien voulu nous confier. Et je rappelle que le principal souci du chef de l’Etat c’est d’avoir un secteur industriel puissant et en mesure d’offrir des emplois à la jeunesse. C’est pourquoi aussi nous devons nous rassurer que les normes sont respectées en matière de production, de qualité et d’environnement”.   

Pour sa part, l’entreprise Métal-Soudan a démontré son grand savoir-faire à l’occasion du 27e Sommet Afrique-France qui vient de se tenir à Bamako, les 13 et 14 de ce mois de janvier 2017. En effet, une révélation de taille a été faite par le Dga, Djiguiba: “C’est Métal-Soudan qui a réalisé le projet d’aménagement de l’aérogare de l’Aéroport Modibo Keïta et le chantier, exécuté dans les normes, a été réceptionné dans les délais au mois de septembre dernier. C’est dire qu’il faut vraiment faire confiance aux entreprises maliennes”.  Mais il faut reconnaître qu’à ce niveau gît un problème de communication, un déficit qu’il faut certainement imputer à Métal-Soudan car ni les membres de la délégation conduite par le Ministre ni les journalistes qui les accompagnaient n’étaient au courant d’une telle prouesse que beaucoup seraient prêts à attribuer à une entreprise asiatique très visible dans le pays.

Nous pensons que cette erreur sera vite corrigée pour que cette unité industrielle se fasse mieux connaître, surtout qu’elle a participé à la construction du Mali indépendant, en tant qu’entreprise née avant la création de la République du Mali parce que fondée en 1954. Elle emploie actuellement près de 200 personnes dont 10 ingénieurs qui travaillent avec leurs équipes sur du matériel de dernière génération.    “Depuis plus de cinquante ans que je suis à Métal-Soudan, c’est la première fois qu’un ministre visite nos installations”. Ainsi s’est exprimé le propriétaire de l’entreprise Métal-Soudan, Gery Samaan, pour signifier au ministre du Développement industriel l’importance des visites qu’il effectue dans les unités industrielles pour entrer directement en contact avec les professionnels du secteur  afin de recueillir leurs difficultés du moment, mais aussi leurs avis et suggestions pour booster les activités.

C’est ainsi que M. Gery Samaan dira au Ministre: “Au Mali, dans les industries, il y a des installations qui n’ont rien à envier à celles des industries du Sénégal ou de la Côte d’Ivoire. C’est dire qu’il y a beaucoup de choses que l’on peut faire, même si l’on ne peut pas tout faire. Si on nous donnait  une petite partie des marchés de plusieurs milliards qui sortent, nous aurions embauché 30 ingénieurs à la place des 10 que nous avons actuellement”.

C’était après avoir déploré la situation imposée par l’Agence de gestion des zones industrielles (Azi) qui n’a pas du tout tenu ses promesses, notamment de créer un environnement sain de travail : routes goudronnées et autres commodités sur des terrains de plusieurs hectares que Métal-Soudan a achetés à l’Azi, il y a plus de 10 ans. En effet, ces promesses de viabilisation des terrains pour faciliter l’activité industrielle n’ont pas été tenues, obligeant Métal Soudan à installer elle-même un château d’eau pour l’approvisionnement en eau et de recourir à des groupes électrogènes pour l’alimentation énergétique. Pour accéder à l’usine, il faut rouler sur une piste sablonneuse en avalant beaucoup de poussière. En un mot, pour le patron de Métal-Soudan qui a quand-même pris une retraite pour déléguer entièrement la gestion à des ingénieurs maliens “en qui il a entière confiance”, déclare-t-il, il y a donc un problème d’environnement pour le développement des affaires dans cette zone industrielle de Dialakorobougou.

Le Ministre de reconnaître qu’effectivement il n’y a aucune lisibilité dans la gestion de l’Azi qui traverse des difficultés. Mais, rassure-t-il : “Nous sommes en train de voir comment solutionner le problème de l’Azi car ses plus gros problèmes, après la zone industrielle de Sotuba, c’est dans celle de Dialakorobougou qu’on les trouve. Il fallait que je vienne vous voir pour m’informer, mais aussi savoir que malgré les difficultés du secteur industriel, il y a une entreprise plus vieille que le Mali et qui, aujourd’hui, utilise du matériel moderne pour travailler”.

Sur place à Métal-Soudan, on apprend au Ministre qu’un de ses services est dans l’usine depuis quelques jours pour l’assister dans la mise aux normes. Preuve, si besoin en était, de l’accompagnement de l’Etat.

     Amadou Bamba NIANG

Source : Aujourd’hui-Mali

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