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Le ministre Diop tranche : « il n’y a plus aucune modification possible à apporter à ce document….il est scellé »

C’est la ferme garantie que le ministre des Affaires étrangères de l’Intégration africaine et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, a donnée aujourd’hui à l’opinion nationale par rapport au projet d’accord que la médiation algérienne a soumis aux parties engagées dans les pourparlers inclusifs. C’était lors d’une conférence de presse à l’Hôtel Radisson Blu de Bamako. Comme pour dire que malgré les gesticulations des séparatistes, rien à faire, le document est déjà scellé.

Abdoulaye Diop interview ministre affaires etrangeres mae

Flanqué des ministres de la Solidarité de l’Action humanitaire et de la Reconstruction des régions du Nord, Hamadoun Konaté, de la Réconciliation nationale, Zahabi Ould Sidi Mohamed, c’est un ministre des Affaires étrangères, visiblement soulagé d’avoir obtenu un accord équilibré pour ne pas dire bon, qui a entretenu les hommes de médias ce soir sur le 5e et dernier round du processus d’Alger. Un round de vérité auquel la délégation gouvernementale, qu’il avait l’honneur de conduire, s’était rendu avec comme état d’esprit de préserver l’essentiel, obtenir un compromis mais pas une compromission, mais pas avec l’intention de rafler tout. Et l’essentiel, selon le ministre Diop, ce sont les lignes directrices encore appelées lignes rouges qu’on se devait ne pas franchir et qui fondent d’ailleurs notre nation puisque constituant ces principes fondateurs. Ces lignes rouges connues de tous étant : l’intégrité territoriale, la forme laïque et républicaine de l’Etat.

Ces acquis étant sauvegardés, le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita et le Premier ministre, Modibo Kéita, ont donc autorisé la délégation gouvernementale à parapher hier le document. Mais avant d’en arriver là, il a fallu des séances de travail entre les délégations des parties et la médiation autour des propositions d’amendement. Tout cela étant fait, il n’y a plus aucune modification possible à apporter à ce document, il est scellé, a dit le ministre. Comme pour dire que malgré les gesticulations des séparatistes qui ont refusé de le parapher à Alger, rien à faire, le document ne changera pas d’une virgule.

« C’est un document de compromis qui prend en charge les préoccupations exprimées par les parties même si tout n’a pas été pris en compte. Nous sommes convaincus que c’est un acquis. Il préserve l’essentiel et l’essentiel pour nous, c’est de tourner cette page sombre de notre histoire. C’est un compromis qui nous permet d’aller en avant », a souligné M. Diop.

Pour le ministre des Affaires étrangères, un accord permet d’aller vers la paix mais il n’est pas suffisant pour faire la paix car, la paix dépend de chacun de nous, elle se cultive dans nos familles. Selon M. Diop, cet accord n’est pas parfait, mais c’est ce qui était possible dans le contexte actuel. « Le document est relativement équilibré. La CMA (Coordination des mouvements de l’Azawad) a demandé un délai de 72 heures sinon 2 semaines maximum pour le paraphé. Elle souhaite consulter d’abord sa base. Mais l’accord sera signé d’ici la fin du mois de mars », a-t-il souligné. Tout comme les séparatistes, les ministres ont rassuré qu’une campagne de restitution du document sera menée auprès des populations avant la signature du document prévue vers fin mars.

Le ministre de la Réconciliation nationale, Zahabi Ould Sidi Mohamed, a souligné que les groupes armés ne voulaient pas lâcher le mot Azawad alors que la délégation gouvernementale ne voulait pas l’accepter du tout sachant qu’il est rejeté par l’opinion nationale. C’est pourquoi l’idée de la conférence est venue. C’est donc un débat national qui va trancher la question. Et le ministre Diop d’ajouter que la partie gouvernementale a dit qu’il ne faut pas que l’Azawad soit une entité politique et territoriale englobant les trois régions du Nord (Tombouctou, Gao et Kidal), et c’est ce qui a été fait dans le document.

  1. Zahabi a aussi ajouté qu’il n’y a rien dans l’accord qui ne prévoit un mécanisme conjoint pour y faire face et il est aussi prévu que la communauté internationale nous accompagne dans ce processus.

Pour le ministre Diop, in fine, il s’agit pour nous Maliens de se parler et de voir ensemble comment tourner cette page et se consacrer au développement de notre pays car, chacun souffre de cette situation et est convaincu que la guerre, on a beau la menée, elle ne pourra rien régler. Enfin le ministre Diop a salué la médiation algérienne pour le bon travail effectué qui a permis d’aboutir à ce résultat.

Abdoulaye Diakité

Source: Autre presse

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