Arrivé sur le terrain, le ministre Mahmoud Ould Mohamed était guidé par les différents agents du programme de développement, de l’irrigation dans le bassin du Bani et à Selingué (PDI-BS). La présentation du barrage a été faite par le coordinateur Amadou Diadié N’Daou en présence du maire de Kourouba, le directeur des zones rurales et bien d’autres personnalités.
Lancé en 2016, les travaux de construction du barrage seuil de Kourouba ont pris fin en 2018. Il a été financé à hauteur de 13 milliards de F CFA pour pallier les difficultés d’irrigations, d’électricité et favoriser l’agriculture de la zone.
Situé sur la rivière Sankarani à 50 kilomètre du barrage de Sélingué, le seuil de Kourouba a pour mission principale, le rehaussement du plan d’eau du Sankarani afin de sécuriser la mise en eau du périmètre de Maninkoura en période d’étiage. Aussi il permettra le désenclavement du bassin de productions agricoles de la zone et la production d’électricité à moindre coût, à travers l’incorporation d’une mini centrale électrique.
Le seuil de Kourouba réalisera l’aménagement et la mise en valeur de 5000 hectares de plaines identifiées dans la zone d’influence de l’ouvrage, de l’aval du barrage de Sélingué à la confluence avec le fleuve Niger.
Sous une forme de pont-route à double voies, le barrage a une structure simple, solide et durable. Ainsi il a permis de désenclaver les deux rives du Sankarani d’une part et d’autre part la liaison directe avec la route RN7 à Ouélessébougou tout en évitant le détour par Sélingué.
“Les réserves d’équipements du seuil permettront à basse chute la production nominale d’électricité propre et renouvelable de 290 kilowatt (KW) soit une production annuelle nette de 12 200 mégawatt par heure (MW/h). L’énergie ainsi produite pourra permettre l’électrification rurale de la zone, le fonctionnement des électropompes-des périmètres irrigués et amorcer le développement des PME-PMI. Le seuil de Kourouba est constitué de deux ouvrages séparés par l’ilot central dans le cours de la rivière Sankarani. La partie gauche de l’ouvrage est raccordée par une piste en terre à la digue de Maninkoura au niveau de la station d’exhaure n°5. La partie droite est reliée directement au village de Kourouba par l’intermédiaire de la piste existante venant du carrefour des routes Ouélessébougou. Les ouvrages sont protégés par une digue de 3500 millilitres de longueur pour protéger le village de Kourouba et Sankarani.
La réalisation du barrage a entrainé des impacts positifs mais aussi négatifs sur les milieux biophysique et humain. Parmi les impacts négatifs, la perte de patrimoine privé, c’est-à-dire les plantations d’arbres et la rupture du trafic fluvial à cause de la présence des équipements du seuil et la forte pression humaine, sur les ressources naturelles et les équipements sociaux de base (écoles, centre de santé, adduction d’eau)“, a expliqué Amadou Diadié N’Daou, coordinateur de PDI-BS à Bamako.
Le ministre Mahmoud Ould Mohamed s’est beaucoup réjouit de la réalisation du projet de PDI-BS et a promis des actions d’accompagnements.
“Je suis très impressionné par ce joyau qui est l’une des dernières générations des seuils qui ont été élaborés. Je ne m’attendais pas à un tel ouvrage. Ce barrage conduira aux objectifs recherchés surtout lorsqu’on a la possibilité de faire les deux saisons, des périodes de production et avec la possibilité d’extension et d’aménagement“, s’est exprimé le ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche.
Le chef du village et les habitants de Manden Koura ont chaleureusement accueilli le ministre et sa délégation. Au cours des remerciements, le porte-parole du chef de village a fait au ministre le point des différentes difficultés auxquelles le village est confronté.
Ces difficultés sont liées au manque d’électricité, d’infrastructures routières et matérielles et les maladies des animaux.
Comme l’exigent leurs coutumes et traditions, les habitants de Manden koura ont accompagné le ministre par des cadeaux symboliques tels que le riz, l’arachide, les oranges et bananes.
Fatoumata Kané
Source: Mali Tribune