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Le ministre de la réforme de l’administration et de la transparence de la vie publique face à la presse : “La mission de mon département est de créer une Administration agile, moderne et transparente au service des citoyens maliens “

La ministre de la Réforme de l’Administration et de la Transparence de la vie publique, Mme Safia Boly, a échangé avec la presse, le vendredi 19 octobre 2018, sur les missions de son département. Une façon pour elle d’ouvrir son département à la presse pour des besoins de la transparence.

Dans ses propos liminaires, la ministre de la Réforme de l’Administration et de la Transparence de la vie publique, Mme Safia Boly, a déclaré que la 2e priorité de la ligne directrice du président Ibrahim Boubacar Kéïta est la réforme de l’Administration et la bonne gouvernance. Une préoccupation qui vient aussitôt après celle de la consolidation de la paix. “C’est dans ce cadre que le ministère de la Réforme de l’Administration et de la Transparence de la vie publique a été établi pour contribuer, piloter et mettre en œuvre, en concertation avec les autres ministères mais aussi avec tous les grands acteurs de la société civile, la classe politique et d’autres institutions pour pouvoir mener à bien cette tâche”, a-t-elle dit.

Présentant son ministère, elle a signalé que le Contrôle général des services publics, c’est-à-dire, le Contrôle d’Etat, est rattaché audit département, en vue de l’amélioration des contrôles internes et contribuer à la bonne gouvernance. La 2e structure rattachée au département est le Commissariat au développement institutionnel pour accompagner le département dans son rôle de réformes de l’Administration et des institutions en ce qui concerne les procédures et les projets de lois, les renforcements de capacité. Il y a aussi l’Office central de lutte contre l’enrichissement illicite (Oclei) qui, aux dires de la Ministre, va jouer un rôle important dans la prévention de l’enrichissement illicite. “Dans ce cadre, nous avons des fonctions qui sont très complémentaires. Parce que quand nous commençons par la mise en œuvre et le renforcement des contrôles internes, nous diminuons alors les mauvaises gestions des ressources financières. Ce qui contribue alors au renforcement du rôle de l’Oclei qui est la lutte contre l’enrichissement illicite. Ce qui contribue à la bonne gouvernance. La vision bien précise qui nous a été donnée par le président de la République Ibrahim Boubacar Kéita et qui a été réitéré par le Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga est que nous puissions créer une Administration agile, moderne et transparente au service des citoyens maliens. […] “ précise-t-elle.

Puis elle ajoute : “Dans ce même cadre, nous allons renforcer la confiance que le citoyen a dans le rôle que l’Etat doit jouer dans la satisfaction des services et besoins des citoyens. Dans cette vision, nous tenons à établir cette Administration qui est au service du citoyen. Nous voulons aussi qu’elle soit très efficace et très efficiente. Nous sommes conscients des lourdeurs administratives qui existent, nous sommes conscients aussi du fait que les citoyens ont leurs attentes et nous voudrons les remplir à travers les fonctions que le ministère pourra mettre en œuvre qui est un travail très général, qui n’est pas le travail d’une seule personne, d’un seul ministère. Nous devons créer des cadres de concertation avec la société civile, avec les autres institutions pour nous assurer que nous pourrons mener à bien cette tâche”, a-t-elle affirmé.

“La presse va jouer un rôle très important dans l’amélioration de la transparence au Mali “

Parlant du Plan d’action de ses missions, la ministre Boly dira que son département a programmé plusieurs activités. “Nous allons nous concentrer sur les opportunités de revue de rationalisation autant que possible pour pouvoir créer une Administration moderne et efficiente. Nous allons explorer aussi des opportunités de matérialisation et de modernisation de l’Administration. Nous voulons faire tout ça dans un cadre de dialogue et de concertation constante avec la société civile. Dans le cadre de la transparence, nous allons nous assurer que le citoyen a accès à l’information qui est fournie régulièrement et que les attentes sont gérées de manière efficiente et efficace. D’où l’importance de pareilles rencontres avec la presse, parce qu’elle nous permet d’améliorer la transparence et de pouvoir maintenir le lien que notre département a avec le citoyen. Dans ce cadre, la presse va jouer un rôle très important dans l’amélioration de la transparence au Mali”, a-t-elle espéré.

Les 7 missions du ministère de la Réforme de l’Administration et de  la Transparence de la vie publique

Sept missions ont été confiées au ministère de la Réforme de l’Administration et de la Transparence de la vie publique pour concrétiser cette vision du président IBK. Il s’agit de conduire des réformes administratives, institutionnelles et politiques relatives à la modernisation de l’Administration et à la consolidation de l’Etat de droit et de la démocratie ; promouvoir la bonne gouvernance, l’amélioration de la qualité des services publics rendus aux usagers et la simplification des procédures et formalités administratives ; améliorer la gestion des ressources humaines ; contribuer au développement de l’Administration numérique ; adapter les missions et les structures de l’Etat au développement du pays ; concourir à la mise en œuvre des mesures de préventions, de contrôle et de lutte contre l’enrichissement illicite ; promouvoir l’éthique et la transparence dans la gestion publique.

Pour la satisfaction de ces missions, un plan d’action avec des objectifs, des activités et des projets a été élaboré par le département de la Réforme de l’Administration et de la Transparence de la vie publique. Ainsi, pour l’efficacité et l’efficience de l’Administration, les objectifs visés sont, entre autres, la rationalisation des structures de l’Etat dans un contexte administratif ; l’amélioration des normes de gestion des ressources financières, humaines et matérielles ; l’amélioration des normes de contrôle interne ; la promotion de l’intégrité des agents publics ; la création des conditions nécessaires au déploiement et à l’approfondissement du budget-programme ; la mise en œuvre des réformes sectorielles intégrées.

La transparence de la vie publique vise l’amélioration de l’accès à l’information ; l’établissement d’un dialogue continu avec le citoyen quant aux services fournis par l’Etat ; la revue de la loi sur la transparence et sa mise en œuvre. Les objectifs de l’évaluation des politiques publiques sont l’amélioration des politiques publiques en y incluant les bonnes pratiques internationales ; la contribution à l’évaluation des performances dans le cadre du budget-programme.

Les mises au point de la ministre Boly

Après cette déclaration liminaire, la ministre Safia Boly s’est prêtée aux questions, sans tabou, des journalistes. C’est ainsi que la question sur sa relation aux Nations Unies a été posée. Tout en se réjouissant de cette question, elle a tenu à clarifier cette affaire qui a fait les choux gras de la presse. Cette information “très pertinente”, à ses dires, a contribué à améliorer la transparence.

Dans sa réponse, elle a précisé, en donnant des détails. Pour le 1er détail, elle a dit que l’affaire ne s’est pas passée aux Nations Unies, mais en Ouganda. Pour le 2e détail, elle a précisé qu’aux Nations unies, la culpabilité d’un agent de l’ONU n’est pas établie par une cellule administrative. Elle est établie par un règlement intérieur. Et la personne indiquée pour établir cette culpabilité est la Sous-secrétaire générale des Nations unies chargée de la gestion des ressources humaines. Elle a ensuite reconnu qu’il y a eu un incident et qu’il y a eu des investigations conformément au règlement intérieur de l’ONU.

“Et la Sous-secrétaire générale des Nations Unies chargée des ressources humaines a établi en mai 2016 que la relation que j’ai eue en ce moment ne constitue pas un abus de pouvoir”, a-t-elle dit. Elle a ajouté que durant ses 16 ans de carrières, elle n’a jamais fait l’objet de sanction disciplinaire. Après l’Ouganda, elle a été faire une mission au Congo dans le cadre du maintien de la paix. “Donc, si en effet j’étais un risque pour l’ONU, l’ONU ne m’aurait pas confié cette tâche du Congo qui allait constituer aussi un risque pour l’ONU. C’est un incident qui m’a enrichi”, a-t-elle partagé avec la presse.

  Siaka DOUMBIA

 

Source: Journal Aujourd’hui Mali

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