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Le ministre de la Réconciliation, Col. Major Ismaël Wagué sur sa visite à Rome: » Un accord d’entente trouvé sur la base des recommandations du Gouvernement »

Le ministre de la Réconciliation nationale, de la paix et de la cohésion nationale, Chargé de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale, Colonel Major Ismaël Wagué était face aux hommes de médias, hier dimanche 06 février, au sein de son département. L’objectif était de donner des éclairages sur  » l’accord de principe  » trouvé entre le gouvernement malien et le CSP (Cadre Stratégique permanent), mercredi dernier en Italie à l’initiative de l’ONG Ara Pacis. Le ministre Wagué a indiqué que toutes les préoccupations du Gouvernement malien ont été prises en compte. Avant d’assurer que le Gouvernement prendra, en premier, la tête de la présidence tournante du nouveau Cadre qui sera mis en place dans les jours à venir.

 

La rencontre de Rome, en Italie, a permis de rapprocher les positions du Gouvernement malien et le Cadre Stratégique Permanent (CSP) qui regroupe des mouvements signataires de l’accord notamment la CMA (MAA, MNLA et HCUA), les deux tendances de la Plate-forme  et celles des mouvements de l’inclusivité.

A l’entame de ses propos, le ministre de la Réconciliation nationale, Col. Major Ismaël Wagué a rappelé que parmi les points de divergences qui existaient entre le Gouvernement et le CSP étaient entre autres liés à la présidence de cette structure et à son ouverture à d’autres mouvements et à d’autres personnes. Il s’agit aussi de faire en sorte que toutes les questions régaliennes (la Sécurité, la Défense, les finances et la diplomatie) puissent être contrôlées par le Gouvernement.

Selon le ministre Wagué c’est suite à ces divergences de vue que le l’ONG italienne Ara Pacis qui a appuyé la mise en place du CSP, a approché le Gouvernement malien précisant que son  » objectif était d’aider les populations par rapport aux questions de réconciliation et de développement et non pour créer des problèmes entre l’Etat et les mouvements armés ni s’ingérer dans les affaires internes de l’Etat malien « .

Parmi les points de consensus inscrits dans  » l’accord de principe  » trouvé à Rome, figurent, selon le Col. Major Ismaël Wagué, l’élargissement du Cadre à d’autres mouvements, la participation du Gouvernement qui prendra en premier la tête de la présidence tournante, le suivi des questions régaliennes de l’Etat par le Gouvernement  » même s’il n’a pas la présidence du Cadre « , et la mise en place d’une charte qui définira notamment le mandat, la dénomination et les objectifs de la nouvelle structuration du Cadre. Dans les jours à venir, des rencontres sont prévues à Bamako pour déterminer les contours du nouveau Cadre et valider une charte.

 » Le Gouvernement ne soutient pas le CSP dans son état actuel « 

Le ministre de la Réconciliation nationale Ismaël wagué a tenu à préciser que le Gouvernement malien maintient sa position vis-à-vis du CSP dans son état actuel. C’est après la mise en place du nouveau Cadre que le Gouvernement apportera son appui.  » Le Gouvernement s’est engagé à soutenir ce Cadre en cherchant notamment des partenaires pour son financement dès que tout le monde se mettra ensemble et que l’Etat prendra le leadership en premier « , a-t-il souligné.

S’agissant des questions de souveraineté, le ministre Wagué a précisé que «  l’accord d’entente dit clairement que les questions de souveraineté sont à la charge de l’Etat « , a-t-il souligné.

Il a également indiqué que le processus de paix est toujours en marche. Quant aux rencontres du CSA (Comité de suivi de l’accord) qui ne se sont plus tenues depuis quelques mois, il a affirmé que les discussions vont reprendre avec des questions concrètes pour permettre «  des avancées réelles « .

Par ailleurs, le ministre de la Réconciliation nationale a précisé que sa visite à Rome n’avait aucun lien avec la problématique de la Police territoriale qui suscite des interrogations ces derniers jours et qu’aucun titre de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation n’a été discuté.

Moussa Bilaly Sidibé

Source: L’Indépendant

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