Le ministre de la Défense et des Anciens combattants, Soumeylou Boubèye Maïga a visité, le 31 mars dernier, les centres d’instructions de Kati. Il a été accompagné par la hiérarchie militaire notamment le Chef d’Etat-major Général des Armées, Général de division, Mahamane Touré et le Chef d’Etat-major de l’Armée de Terre, Colonel major, Ibrahim Fané. La reprise du cycle de formation continue permettra à environ 10 000 militaires de renforcer leurs connaissances des armes et d’améliorer leur traitement salarial à travers un avancement. Une double motivation !
Dans le renforcement des capacités opérationnelles et professionnelles des forces armées, le gouvernement à travers le ministère de la Défense et des Anciens combattants a entrepris une série de formation qui touchera quelque dix mille militaires. Pour le Certificat d’aptitude technique (CAT) et le Brevet d’armes (BA), ils sont actuellement plus de 4 000 militaires stagiaires à bénéficier de cette aubaine.
Selon le ministre de la Défense et des Anciens combattants, qui voulait ainsi s’enquérir de l’état d’avancement et du déroulement de ces formations classiques une seconde vague de la même importance devrait bientôt prendre le relai : plus de 2300 autres militaires attendent pour le Certificat interarmes. La dernière formation au sein de l’armée remonte à 2008. L’Etat a fourni un effort exceptionnel en débloquant plus de 2 milliards de nos francs. Si les années précédentes, les stagiaires contribuaient au financement de leur formation, le ministre de la Défense et des Anciens combattants a fait en sorte que celle –ci soit entièrement prise en charge par le gouvernement.
A en croire ce dernier, la tenue de ce cycle de formation traduit la volonté du le gouvernement mais aussi témoigne de l’effort financier qu’il a consenti. « C’est la première fois que les stagiaires ne prennent pas en charge leurs alimentations», a-t-il déclaré. Le ministre Maïga a rassuré que ce cycle normal de formation continue au sein des unités de l’armée ne sera plus rompu. La formation continue, a-t-il ajouté, est un droit dans l’armée. « Elle est indispensable si l’on veut maintenir un certain niveau de compétence et pour donner des perspectives de carrière aux éléments ».
Des bonnes perspectives pour les militaires !
La première étape de cette visite a concerné le Régiment d’Artillerie Mixte de Kati. Ce régiment connu sous l’appellation « Gam » est le cœur du dispositif de l’armée de terre. Ici, est logé le Centre d’Instruction pour l’Artillerie. Les militaires y bénéficient en fonction de leurs grades de deux types de formation : le Brevet d’armes (BA) et le Certificat d’aptitude technique (CAT). Selon le commandant Alou Sidibé, chef de la division instruction à l’état-major de l’armée de terre, cette série de formations en cours dans cinq centres instructions vise à renforcer les capacités professionnelles et opérationnelles des militaires.
Dans le Centre d’instruction pour l’artillerie, le ministre a rendu visite à trois groupes de militaires qui apprend le maniement de plusieurs armes comme l’obusier D30 122m/m. juste après, il s’est rendu avec sa suite à la direction du matériel et des hydrocarbures des armées où est exposée une partie des matériels achetés par le fonds collecté auprès de la population en faveur des forces armées et de sécurité. Selon le directeur du matériel et des hydrocarbures, colonel major Dabo, la cinquantaine de véhicules tout-neufs garés dans la cour est destinée à l’ETIA 5. Au Centre d’instruction des transmissions, le ministre Maïga a visité les trois salles de formation. Les stagiaires prennent tranquillement leurs cours dans des conditions qu’ils jugent très appréciables.
Pour témoigner de sa solidarité, la compassion et la reconnaissance de la nation toute entière aux militaires qui ont risqué leur vie, il s’est rendu à la polyclinique où sont soignés les soldats blessés sur le champ d’opération. Aujourd’hui, ils sont moins de dix éléments dans la salle d’hospitalisation. Non loin de la polyclinique, se trouve le Centre d’instruction multidimensionnel qui abrite une série de formation de soldats, dont certains apprennent les techniques de la propagande et la protection du moral de la troupe. La dernière étape de cette visite a eu lieu à la Direction centrale des services de santé des armées. Le ministre est accueilli par le maître des lieux, colonel major Charles Fau, avant d’être conduit dans la salle de formation qui recevait des stagiaires.
Le ministre Soumeylou Boubèye Maïga a salué la mobilisation générale des stagiaires et des instructeurs. « Il faut que les stagiaires soient plus assidus, qu’ils se concentrent sur leurs études, qu’ils sachent que c’est une opportunité à saisir pour s’épanouir individuellement. Plus globalement, je pense que cela traduit la volonté de l’Etat de faire en sorte que nos militaires soient dans des meilleures conditions pour exécuter les missions qui leur sont confiées. Aujourd’hui, je pense que nous sommes en mesure d’exécuter les missions impératives qui sont de veiller à la sécurité des populations, à l’intégrité du territoire, de sécuriser le processus de reconstruction de la cohésion sociale, de la paix civile en particulier au nord. C’est vraiment quand les hommes ont de perspectives qu’ils ont une idée de la dimension patriotique de leur mission. De ce point de vue-là, j’ai tendance à considérer que nous sommes sur la bonne voie. », a expliqué le ministre Maïga. Le réarmement moral de la troupe est un challenge important à relever aux yeux du ministre de la Défense et des Anciens combattants. « Autant nous veillons à reconstituer les capacités opérationnelles, autant nous veillons à reconstituer les forces morales. Sans les forces morales, quel que soit le niveau d’équipement, nous ne pouvons pas atteindre nos objectifs », a-t-il fait savoir. Cette visite est la première étape d’une série qui va conduire le ministre dans les autres centres d’instructions.
CD
SOURCE: Le Challenger